Pour les 35 heures hebdomadaires
Les CPE EN GREVE
le MARDI 18 DECEMBRE 2001

Travailler moins pour travailler mieux, afin d'assurer un service public de qualité dans l'intérêt des élèves et de leurs familles

 

A

 quelques semaines de l’entrée en vigueur de la Loi sur la réduction du temps travail dans la Fonction publique, le ministère de l’Education nationale continue à vouloir en exclure les enseignants et refuse toujours de l’appliquer aux personnels effectuant plus de 35 heures hebdomadaires (CPE, COPSY, Documentalistes, IATOSS, Chefs de Travaux, Personnels de direction…).

 Nous ne voulons ni statu quo par un maintien des 39 heures actuelles ni annualisation qui remettrait en cause l’organisation actuelle de notre temps de travail, fondée sur les périodes de présence obligatoire des élèves dans les établissements.

Aujourd’hui, durant l’année scolaire, les CPE travaillent 36 semaines + 2 semaines maximum durant les vacances d’été (Sortie + 1 semaine ; Rentrée - 1 semaine).

 

Comme l’ensemble des personnels de l’Education nationale, les CPE ne veulent pas être mis hors la Loi !

 Ils veulent participer à la réduction du temps de travail et contribuer à la création d’emplois, et ce conformément à l’esprit de la Loi Aubry I.

 Ce que nous voulons c’est :

4 35 h hebdomadaires (30 h + 5 h pour la formation, réunions diverses) sur 36 semaines

(+ 1 semaine pour l’organisation de la rentrée des élèves) ;

4 Récupération de nos heures en cas de dépassement exceptionnel de notre horaire ;

4 Quantification exacte des services d’internat, notamment lors de la présence d’élèves les week-ends et jours fériés.

 

La réduction du temps de travail doit s’accompagner de la création de 1 400 postes en compensation.

Tout en sachant que notre revendication est, à terme, :

1 CPE pour 250 élèves,

1 CPE pour 200 élèves en REP,

1 CPE supplémentaire si internat.

Dernière provocation émanant du M.E.N. début décembre 2001,

un projet de décret sur l' « A.R.T.T » transformant notre métier de CPE en "vigile"…

Ci-dessous quelques extraits qui « laissent rêveur » quant à notre devenir.

 

4 Annualisation de notre temps de travail sur la base de 1 600 h et cycle de travail fixé en fonction des périodes de présence ou de congés des élèves, réparti sur une semaine de cinq jours au moins ! ! !

. service d’été S + 1 et R – 1 ;

. service de petites vacances d’une semaine qui peut être fractionnée (rien n’empêchera un chef d’établissement de nous demander de répartir ce service sur plusieurs périodes de vacances).

4 Création d’astreintes durant la semaine, la nuit, le samedi, le dimanche et les jours fériés pour assurer la sécurité des personnes, des installations, des biens mobiliers et immobiliers. Ces astreintes ne seront pas compensées pour les CPE logés, et les CPE non logés se verront « grassement » attribuer 1 h pour les nuits du lundi au vendredi et 1 h ½ pour les nuits du samedi et du dimanche. Quant aux demi-journées du samedi, du dimanche ou d’un jour férié, eh bien, tenez vous bien, nous pourrons récupérer… 1 h par demi journée.

Les temps de déplacement nécessités par le service et effectués en dehors des heures normales de travail seront assimilés à des obligations de service et ne seront pas comptés…

 

Nous rejetons dans son intégralité ce projet de décret. Il dénature notre fonction établie sur des critères éducatifs pour lesquels nous nous sommes engagés par contrat avec l’E.N. lors de notre entrée dans le service public.

 

Voilà pourquoi l’UNSEN-CGT après avoir, depuis mars 2001,

appelé tous les syndicats à l’unité, propose aux CPE

de se mettre en grève et manifester : mardi 18 décembre 2001.

 

L’UNSEN-CGT fera le point avec les personnels le 18.12 pour décider des suites à donner.

Soyons déterminés pour obtenir gain de cause.

 

A partir du 7 janvier 2002, nous appelons tous les CPE à ne s'en tenir qu'aux tâches statutai-res (cf. Circulaire n° 82-482 du 28.10.82  -  BO n° 40 du 11.11.82  -  RLR 830-0 ).

C’est pourquoi nous vous proposons de :

4 Refuser d'effectuer les tâches administratives telles que : enquêtes diverses, bourses, certificat de scolarité, sécurité sociale des étudiants, préparation et organisation des examens, planning des salles, emploi du temps des profs, etc. ;

4 Refuser d'assurer les tâches liées au manque de personnels spécifiques (Infirmier(e)s, Assistantes sociales, Surveillant(e)s ), etc. ;

4 Refuser d’exercer les délégations de Direction ;

4 Refuser « à titre symbolique » de siéger dans les instances où les CPE sont membres de droit (CA, Conseil de discipline, commission permanente, CHS etc…).

  

NB :   . Le 20 décembre, le M.E.N. organise une table ronde de « négociations » avec les seuls syndicats disposant d’élus à la CAPN-CPE.

         . Le prochain texte régissant la fonction et les conditions de travail des CPE sera examiné en Commission Technique Paritaire Ministériel, aux environs de la mi-janvier 2002. Nous devons rester vigilants et nous mobiliser pour faire aboutir nos revendications.

Le 13.12.2001

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