Non au sexisme dans
lEducation Nationale !
LEducation Nationale prétend former les jeunes à la citoyenneté, au respect des textes de loi condamnant toutes formes de discrimination.
Et pourtant ! A vous de juger ?
Lépreuve économique et juridique du BEP métiers du secrétariat et de la comptabilité (session 2000) consistait à étudier un dossier intitulé « les femmes au travail, égalité des chances pas pour demain ».
La question H demandait aux candidat(e)s de « justifier le temps partiel pour les femmes » sans jamais faire référence à lidée de « temps partiel subi » pourtant contenue dans les documents étudiés.
La question J sollicitait la réflexion des candidat(e)s de la façon suivante :
« Paradoxalement, certaines femmes souhaitent travailler et dautres rester à la maison. Donner 2 raisons qui motivent les unes à travailler et une bonne mesure sociale qui inciterait les autres à rester à la maison. Rédigez votre réponse » (question sur 3 points).
Lensemble des questions posées gommait tout aspect concernant les inégalités hommes-femmes face au travail. Certaines relèvent dune véritable orientation sexiste.
Il sagit de faire tourner la roue à lenvers puisque les candidat(e)s sont prié(e)s dimaginer, de trouver « une bonne mesure sociale » pour en « inciter dautres à rester à la maison ». Cela relève dune idéologie réactionnaire, prônant le retour des femmes au foyer.
Dorénavant, précarité et retour des femmes au foyer constituent un objectif sous-jacent de la formation des jeunes, notamment professionnelle. Est-cela la « modernité » des « réformes de lEducation Nationale » tellement proclamée par le Ministère ?
Le SDEN-CGT EducAction 93 condamne cette orientation !
Ce fait nest pas isolé et constitue un pas supplémentaire dans le sexisme quotidien de lEducation Nationale.
En effet, à lécole les jeunes filles font lobjet de discriminations sexistes :
Dans les entreprises où les élèves font leur stage,
Par une orientation très souvent faite sur des critères sexistes :
Labsence dans certains établissements scolaires dune véritable politique dinformation sur la contraception, lIVG et la pilule du lendemain (qui devrait désormais être disponible aux jeunes filles dans les infirmeries des collèges et lycées) multiplie les situations de détresse des jeunes filles soumises aux pressions familiales et sociales.
Etc.
Nous avons donc aussi 2000 bonnes
raisons de marcher et de manifester
Télécharger
le tract avec Acrobat reader
|