Le 17
novembre 2001,
Manifestons
partout :
Ø pour
la justice et pour la paix,
Ø contre
le terrorisme et la logique de guerre,
Ø pour
l’arrêt des bombardements
Un mois après le
début des bombardements américains et britanniques sur l’Afghanistan, le
nombre de victimes civiles s’accroît de jour en jour. Il s’amplifie maintenant
par l’emploi de bombes à fragmentation.
Pour
quelle efficacité ? Il apparaît de plus en plus clairement que ces bombardements
ne contribuent pas à lutter contre le terrorisme. Ils ne font qu’aggraver
de façon dramatique la situation du peuple afghan, déjà touché par vingt
ans de guerre et d’oppression.
La
catastrophe humanitaire annoncée est en train de se réaliser. Les populations
afghanes confrontées à la guerre, à la famine se réfugient dans l’exode
vers les pays voisins.
La
guerre étend la misère, les frustrations de toutes sortes qu’exploitent
les réseaux terroristes islamistes.
La
CGT, qui a condamné les attentats du 11 septembre dernier aux USA avec la
plus grande fermeté, réaffirme que tout doit être fait afin d’identifier
clairement, arrêter et juger les auteurs de ces actes inqualifiables.
C’est
dans le cadre du droit international et de la Charte des Nations Unies que
les réponses adaptées doivent être mises en place pour éradiquer le terrorisme.
Il
est possible rapidement :
Ø de
s’attaquer à ces forces réactionnaires et obscurantistes, à leurs commanditaires,
en s’attaquant aux réseaux financiers qui les alimentent, aux paradis fiscaux
qui les hébergent ;
Ø d’instaurer
une juridiction internationale sous l’égide du Haut Commissariat aux Droits
de l’Homme dépendant de l’ONU pour en juger ;
Ø d’établir
un strict embargo international sur le commerce des armes.
C’est une question de choix et de volonté politique.
La
guerre n’est pas une solution.
La
France et l’Europe ont la responsabilité de soutenir une autre politique
afin de répondre aux immenses besoins des hommes et des femmes d’Afghanistan,
dans cette région du monde et au-delà.
Les
peuples aspirent à un avenir meilleur dans la justice et les libertés pour
eux et leurs enfants ; pour les générations à venir.
Pour
la CGT, comme pour le syndicalisme partout dans le monde, pour résorber
les foyers de guerre et les conflits, pour éradiquer le terrorisme, il est
devenu impératif de donner un nouveau cours à l’état du monde.
C’est
aussi pour cela que nous manifesterons le 17 novembre.
La
guerre économique et l’arme de la faim doivent disparaître pour laisser
la place à des politiques de coopération pour le développement.
Cela
suppose :
Ø d’étendre
l’annulation de la dette aux pays du Sud et de revaloriser l’Aide Publique
au Développement bilatérale et multilatérale en l’orientant vers la satisfaction
des besoins sociaux et de développement des populations et des pays ;
Ø d’instaurer
une régulation et un rééquilibrage du commerce international, sur la base
d’une autre répartition des richesses produites et du respect des droits
fondamentaux au travail ;
Ø d’entreprendre
d’importantes réformes et transformations des institutions internationales,
financières et commerciales ainsi que de l’ONU ;
Ø de
bannir les armes de destruction massive, nucléaire, bactériologique, chimique
et de consacrer ainsi les fonds dégagés à la lutte contre les inégalités
et la pauvreté.
Ø un
engagement plus fort de la France et de l’Europe pour instaurer une paix
globale et durable au Moyen Orient, sur la base des résolutions de l’ONU,
et la reconnaissance des droits du peuple palestinien à un Etat indépendant
et démocratique.
Le
17 novembre, nous agirons aussi pour les libertés démocratiques en France,
en Europe et dans le monde : il nous faut en effet être vigilant pour la
défense de nos libertés démocratiques et syndicales.
S’il
est nécessaire pour lutter contre le terrorisme de prendre des mesures de
police et de justice afin de démanteler les réseaux et assurer la sécurité
publique, les mesures prises risquent en France et dans d’autres pays dans
le monde d’accentuer des pratiques racistes, les contrôles au faciès et
de renforcer les prérogatives des entreprises de surveillance sur les institutions
publiques de police et de gendarmerie à l’égard des citoyens.
E n s e m b l e , l e 1 7 n
o v e m b r e 2 0 0 1,
à 14 heures, place de la Nation, à
Paris,
marchons pour la justice et la paix,
contre le terrorisme et la logique de guerre,
pour l’arrêt des bombardements.