Les PPCP ministériels : rien à voir avec la pédagogie
La circulaire ministérielle du 25 juin a fixé le cadre contraignant dapplication des PPCP, nous livrons une analyse de fond sur cette " pédagogie de la transversalité " qui pose de nombreux problèmes dans les lycées professionnels, mais aussi dans les lycées et collèges (TPE et travaux croisés)
Pourquoi nous refusons les
PPCP ministériels ?
La réduction du temps et des contenus
se fera au profit de pratiques diluées de sensibilisation, dinformation,
de vulgarisation où seront privilégiés les aspects spectaculaires au détriment
de la maîtrise des savoirs (nouvelles grilles horaires-élèves, programmes
au rabais
).
La désorganisation des emplois du temps élèves et enseignants entraînent pour
les premiers une perte de repères et de la flexibilité pour les seconds.
Leurs objectifs, leur accomplissement manquent de rigueur, de pertinence et
de sérieux et sont inappropriés.
Leur perception est celle dun moment où lon se soustrait à létude
des disciplines considérées comme difficiles daccès et peu motivantes.
La généralisation des " pratiques transversales" est injustifiée
et le passage dune discipline à lautre ne peut être systématique.
Larticulation de la formation scolaire autour du tout professionnel
et de compétences ne peut quaccroître les difficultés dacquisition
des savoirs fondamentaux.
La vision trop instrumentale de lécole, sous couvert de prendre en compte
les difficultés des élèves, verse dans le faire sans comprendre, dans des
exigences générales à visée utilitariste. Cette vision marginalise le fond
de létude et valorise sa forme : Cest lécole à deux
vitesses.
La fragmentation des contenus enseignés selon les localités, les publics-élèves,
les établissements, les projets
, conduira à la remise en cause du cadre
national garantissant laccès aux mêmes savoirs pour tous. Par contrecoup,
les diplômes seront dévalorisés et sectorisés.
La fonction de lécole doit rester éducative et non productive, hors
de toutes considérations marchandes. Lacquisition de lexpérience
professionnelle doit rester à la charge des entreprises et non dévolue à lécole.
Les biens publics, les personnels et les élèves ne peuvent être mis à la disposition
du secteur privé.
Que proposer ?
Tous les efforts doivent porter sur
létude et les aides à létude dans lécole.
Laugmentation des moments de létude aidée à lécole, lamélioration
des taux de son encadrement sont dautant plus nécessaires que les publics
concernés sont défavorisés
La mise en place dun plan de formation continue des enseignants et une
refonte de la formation initiale, intégrant les différents apports des diverses
approches et études pédagogiques.
Lorganisation rigoureuse et nécessaire du travail en commun des équipes
pédagogiques en instaurant le 15+3
Le maintien des emplois du temps hebdomadaires des élèves et des enseignants
Sur les établissements, plusieurs initiatives peuvent être prises :