PARE : la vigilance est de rigueur

La précarité augmente (y compris dans la fonction publique) : recrudescence de CDD, de temps partiels subis, et un niveau d’activité jamais atteint par les sociétés d’intérim.
La mise en place de la dégressivité de l’indemnisation chômage contribue à cette précarité grandissante. Mais cela semble être encore insuffisant. Le patronat en veut toujours plus ! Alors que l’indemnisation ne concerne qu’un peu plus de 40% des chômeurs recensés, le MEDEF soutenu par la CFDT et le CFTC veut détruire, avec le PARE, les maigres droits dont certains chômeurs bénéficient.
Le PARE est un dispositif qui consiste à exclure du droit à indemnisation tout demandeur d’emploi qui refuserait une proposition quelle qu’elle soit. Cette décision d’exclusion étant le fait des gestionnaires de l’Unedic.
Le PARE est un dispositif qui culpabilise les chômeurs. On en oublierait presque que c’est le patronat qui licencie tous les jours des milliers de salariés sous prétexte d’accroître les profits.

Culpabiliser les chômeurs et les obliger à accepter n’importe quoi à n’importe quel prix : voilà une situation qui permet au patronat de faire pression sur les salaires et les conditions de travail.
Même si le gouvernement a refusé le texte initial, signé par le MEDEF, la CFDT et la CFTC, et que ces derniers sont prêts à revenir sur le pouvoir de sanction de l’Unedic, il n’en demeure pas moins un texte dangereux.
Alors que les caisses de l’Unedic n’ont jamais été aussi pleines, pourquoi ne pas en profiter pour augmenter le nombre de chômeurs indemnisables, plutôt que de baisser encore les taux de cotisations.

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