" Tables-rondes Mélenchon " : premier compte-rendu
Le ministre à lenseignement professionnel a inauguré
le 19 septembre une série de 5 tables rondes, ouvrant ainsi une concertation
sur : les grilles horaires BEP/Bac Pro, lavenir de lenseignement
adapté, la relance du CAP, la question de lorientation, la résorption
de la précarité.
Vous pourrez prendre connaissance, ci-après, des problématiques qui vont faire
l'objet des différentes tables rondes proposées par le ministre.
Orientations générales
Il entend donner plus
de "lisibilité" à la voie professionnelle et souhaite identifier
les formations dispensées par familles de métiers. Cest pourquoi, il
regrette labsence dune "carte des formations claire et
consultable par tous" et engage ses services dans sa réalisation.
Il réaffirme son attachement au caractère national des diplômes et la nécessité
de rénover ceux-ci. Il envisage de créer un Comité consultatif de l'enseignement
professionnel et dans limmédiat, de réunir les Commissions professionnelles
consultatives (CPC).
En ce qui concerne les élèves il pense donner plus de fluidité au système
en multipliant les passerelles et propose louverture d'un Bac pro après
chaque BEP. Dans le même temps, il engage le débat sur la possibilité de
rétribuer les stages et sur léventualité dun contrat de
pré-embauche pour les élèves en fin de cycle. Enfin, il pointe la nécessaire
lutte contre les discriminations raciales, lextension
des droits lycéens et le développement à léducation citoyenne.
Les tables rondes
Les grilles
horaires BEP/Bac Pro ont
été élaborées à partir du premier projet de statut "terrassé" par
les luttes. Le ministère est donc contraint de les revoir car elles ne collent
plus avec le statut actuel. Trois enjeux : la part des enseignements
généraux et professionnels, les PPCP, les dédoublements. Pour le moment, il
nenvisage que de faire avancer ces questions à la marge, en se donnant
de la "souplesse", par exemple en diminuant dune semaine
les périodes de stage pour les BEP et en reculant la période des examens !
Il affirme que les formations nont pas souffert de perte en volume horaire,
tant pour lenseignement général que pour lenseignement professionnel.
Pour les dédoublements, il affirme être impossible de dédoubler à 23 élèves,
mais se dit prêt à discuter pour opérer des allègements d'effectifs dune
façon ciblée et argumentée autour de projets.
Lorientation. Il appelle au diagnostic. Lessentiel de la baisse démographique à cette rentrée s'est fait dans l'enseignement professionnel : 20000 inscriptions de moins pour lensemble du second degré, dont 15000 pour les seuls LP. Chaque jeune pourrait être soumis à un entretien-plan de carrière un an avant la fin de la scolarité, conçu comme un processus d'information et non d'orientation.
Refondation et relance du CAP : Il estime que le CAP a subi la concurrence du BEP. Sa volonté de relancer cette formation part, dit-il, dune forte demande du terrain. "Il nest pas question de se satisfaire des 60 000 jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification". Avec la nécessité de garantir laccès à une qualification professionnelle aux élèves de lenseignement adapté.
Les SEGPA et EREA : Il réaffirme le passage
à 18 heures pour les 4000 PLP des SEGPA et EREA pour la rentrée 2001.
Rien ne laisse entrevoir la volonté daligner les services des personnels
du 1er degré avec ceux des PLP dès la rentrée 2001, quil dit ne pas
relever de sa compétence.
Le volet pédagogique est décliné en trois points : la possibilité dune
préprofessionnalisation dès la 4e, aucun jeune sans CAP, un maillage
SEGPA/LP.
Résorption de la précarité : Outre la négociation globale prévue au niveau des deux ministères, des dispositions particulières concerneraient les personnels de LP, au travers de la validation des acquis professionnels et par le biais d'examens professionnels pour ceux qui étaient compris dans le plan Perben. 50% des non-titulaires de LP seraient concernés. Sil réaffirme le principe général de titularisation des non-titulaires, cest sur la base des concours et sans engagement précis sur le nombre de titularisations qui seront effectivement prononcées à l'issue du dispositif.
La meilleure façon de donner un prolongement aux
luttes du printemps dernier,
cest dinvestir et dagir dans ce débat.