Rentrée 2000 dans l’Académie : le marathon continue !

7500 affectations au 13 septembre, mais une rentrée toujours inachevée à cette date sur fond de réformes toujours contestées, de flexibilité et de précarité accentuées des personnels

La rentrée scolaire 2000 dans notre Académie demeure problématique et génératrice de dysfonctionnements et d’injustices flagrantes. Techniquement, davantage d’affectations ont pu être réalisées mais avec une plus grande flexibilité de l’emploi des personnels titulaires, stagiaires ou précaires. Les problèmes de recrutement se posent avec acuité dans beaucoup de disciplines (remplacement ou postes vacants) tandis que des centaines de contractuels attendent un réemploi et que des MA attendent une affectation. Faut-il rappeler que ces collègues pourraient accéder à une titularisation dans les 5 ans à venir, sans qu’il y ait garantie de réemploi pour 50% d’entre eux...!
Aujourd’hui, le rectorat recherche de nouveaux enseignants… précaires. Ainsi les contractuels embauchés représentent quasiment le même nombre que le recrutement aux concours externes d’enseignants (10000 environ au plan national !).

Selon le recteur il est encore trop tôt pour dresser un bilan de rentrée des enseignants et des élèves...!
Et pourtant sur 4000 enseignants titulaires nommés en zone de remplacement (TZR),il en resterait 200 seulement pour les remplacements dans l’académie, alors que de nombreux collègues parmi les 4000 TZR ont été contraints d’accepter un poste provisoire à l’année loin de leurs vœux formulés en juillet.
Et pourtant le Rectorat enregistre 1200 départs de titulaires affectés dans l’ académie dont 600 néo-titulaires (sur les 3500 arrivants dans l’académie) entre le 25 juin et fin août.
Et pourtant le Rectorat a nommé au 13 septembre, 400 stagiaires sur poste, 800 stagiaires IUFM (4-6 heures), 900 MA sur poste à l’année et 60 sur zone de remplacement. Il a procédé à l’embauche de 800 contractuels (y compris des nouveaux contrats) et estimait à l’équivalent de 400 postes, les moyens d’enseignement vacants dans les établissements.

En ce qui concerne le mouvement d’affectation, le Rectorat, a souhaité verrouiller davantage celui-ci, au mépris de la transparence et d’une écoute véritable des représentants élus des personnels et bien sûr des collègues eux-mêmes !
Faut-il encore indiquer que de nombreux néo-titulaires partent au service national ou service civil en octobre, novembre et qu’il faut les remplacer au plus vite...

Quant aux élèves, la rentrée se prolonge bien au delà du 4 septembre pour un certain nombre d’entre eux, surtout dans les lycées professionnels, ce qui rend impossible l’organisation et le travail de l’année scolaire, déjà lourdement mis à mal avec les nouveaux horaires, PPCP, TPE et autres travaux croisés en collèges.

Nous devons rappeler l’existence scandaleuse de 50 000 HSA (heures supplémentaires années) dont 12 000 HSA en LP, le ministère ayant refusé d’ en transformer une partie significative en postes-gagés pour les MA de l’académie. De nombreux collègues assurent des heures supplémentaires en nombre alors que l’obligation statutaire est de 1 heure (3 heures pour les PLP à 23 heures de service l’an dernier qui font 18 heures cette année).

C’est donc dans ce contexte, que nous avons organisé 2 rassemblements à Créteil les 6 et 13 septembre avec le SNES et SUD principalement pour faire prendre en compte par le rectorat la situation difficile des collègues et des établissements.

Nous proposons dès maintenant une initiative de Rassemblement et de Manifestation forte et unitaire en Région Parisienne vers le Ministère à la mi-octobre sur les questions de l’emploi, de la précarité et l’augmentation des salaires pour les personnels de l’Education Nationale.

Ensemble, réagissons !

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