Le « Lycée des métiers » se voit attribuer le
tableau d’honneur par Ferry

 

Les orientations de l’équipe libérale du gouvernement Raffarin s’affirment de jour en jour.

 La rentrée dans l’enseignement professionnel s’effectue dans les directives laissées par Mélenchon. En effet lors de sa visite au LP Jacques-le-Caron dans le Pas de Calais, le nouveau ministre  a réaffirmé son intention de continuer sur la même voie que son prédécesseur et la distribution de « prix » (label) va pouvoir continuer.

Ce sont 64 établissements qui ont été labellisés au 1er février 2002  dont 7 pour Créteil sur les 12 prévus. (voir article du Sden’ergie de juin 2002).Il faut rappeler que les personnels de quelques lycées ont refusé de participer aux procédures de labellisation comme par exemple au LP Sabatier de Bobigny ou  au LP Timbaud d’Aubervilliers.

D’autre part, 16 nouveaux lycées ont fait acte de candidature dans notre académie au printemps dernier (1), quelque fois à la surprise des personnels qui n’ont pas été consultés (vote du CA) comme le demande la directive ministérielle.(2)

 

Le train est sur les rails, la droite va  ajouter quelques wagons et lui faire prendre sa vitesse de croisière:

 

-   Premier wagon : dans le cadre de la déconcentration et d’une plus grande autonomie des régions, le premier ministre réunira les recteurs et les inspecteurs généraux à la Sorbonne le  24 septembre 2002 pour les informer des nouvelles dispositions à mettre en œuvre dans l’éducation. Quels diplômes ? Quelle reconnaissance nationale ?

 

-   Deuxième wagon : Après la parution de nouveaux référentiels pour les BEP et les BAC PRO ( productique usinage, électrotechnique,…) adaptés à la réforme en cours, ce sont les enseignements généraux pour la filière professionnelle qui sont visés par le ministre Ferry  «  concevoir des programmes réellement adaptés aux élèves de la voie professionnelle » (M. Ferry à Arras le 3/09/02). Quels contenus ?

-   Troisième wagon : Les moyens, la rentabilisation de la filière, comment diminuer les coûts de la formation professionnelle ?:

o   par la réduction des personnels ( enseignants, atoss, surveillants).

o   par une réorganisation des services déjà commencée dans certains établissements, comme la privatisation du chauffage ou des cantines, à suivre le nettoyage des locaux, la gestion comptable,…

 

-   Quatrième wagon : fournir au MEDEF :

o   une main d’œuvre adaptée aux besoins à court terme comme le préconise l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) avec un BAC PRO en 3 ans après la classe de troisième (site internet).

o   des plates formes techniques aux PME-PMI, chaque fois que possible.

o   une imbrication plus étroite avec les chambres de métiers.( présidence des conseil d’administration)

 

Les wagons de la politique libérale ne manquent pas pour amener le train de la formation professionnelle à sa destination finale : la privatisation .

 

La marchandisation de l’éducation et des services publics n’est plus un mauvais rêve, elle a commencé (3) et dans cinq ans qu’en sera-t-il du modèle français, de son indépendance par rapport au pouvoir économique et des multinationales  ?

A nous de créer les conditions pour faire échec aux visées du MEDEF et aux  politiques qui les représentent dans ce gouvernement libéral.

 

 

(1)  Liste des établissements dans le journal académique de septembre 2002 ou sur le site du SDEN 93

(2)  BO n° 47 du 20 décembre 2001.

(3)  Voir les livres de Nico Hirt : Tableau noir. Edition EPO. Les nouveaux maîtres de l’école Editions de la V.O.

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