Compte-rendu d'une semaine de mobilisation

Suite à l’agression d’un enseignant par l’un de nos élèves, notre cité scolaire a connu , entre le 13 et le 20 octobre 2000, un mouvement de grève de grande ampleur.

Souhaitant améliorer les conditions d’encadrement des jeunes du LP et pour prévenir de telles situations, les enseignants, largement soutenus par notre organisation syndicale et celles de leurs collègues du lycée, demandaient l’attribution de moyens supplémentaires :

  • Heures destinées à dédoubler certains cours difficiles
  • Des heures de surveillance
  • Un encadrement administratif plus important.

Une délégation des personnels en lutte reçue au Rectorat de Créteil le vendredi 13 octobre s’est vue octroyer successivement 15 heures poste supplémentaires (17/10/00), passées à 20 heures plus 16 heures de surveillance (18/10/00). Le Rectorat a examiné une demande d’amélioration de cette dernière proposition car une étude soignée, assortie d’emplois du temps précis, fixait à 27 heures les besoins minimums dans l’immédiat, étant entendu par ailleurs que cela ne pouvait constituer des heures supplémentaires pour les enseignants présents dont la plupart en ont déjà plusieurs.

Le vendredi 20 au matin, plus d’une semaine après l’incident qui avait déclenché ce mouvement et malgré un nouveau déplacement des personnels de la section professionnelle, rejoints massivement par les collègues du lycée polyvalent, la situation était encore bloquée. En effet le Rectorat se bornait à un accord sur 27 heures dont 10 en postes et 36 heures de surveillance.

Devant la détermination de l’ensemble de la cité scolaire, le rectorat cédait le vendredi 20 octobre dans l’après-midi.

Il accordait 27 heures réparties comme suit :

Les cours ont repris le lundi 23, mais on peut déplorer qu’il ait fallu plus d’une semaine d’immobilisation de toute la cité scolaire pour parvenir à ce résultat. Il est à remarquer que l’union et la détermination collective ont porté leurs fruits. Cela a induit par ailleurs des échanges très fructueux impliquant un certain nombre d’élèves.

Cependant, il n’est pas prévu que ces moyens supplémentaires soient reconduits pour l’année scolaire suivante, alors que vraisemblablement les difficultés, elles, ne manqueront pas de se reproduire.

Pour éviter cette situation, le SDEN-CGT 93 appelle tous ses adhérents et sympathisants à continuer à se battre.

  • Pour défendre une réelle égalité des chances et un enseignement de qualité pour tous
  • Pour un réel allègement des effectifs classe qui permette de ne plus sacrifier les élèves en difficulté
  • Pour des grilles horaires-élèves hebdomadaires retrouvant des volumes horaires suffisants et des dédoublements
  • Contre la précarisation des personnels et " l’école garderie "
  • Contre un enseignement et une culture au rabais dans les quartiers difficiles
  • Pour la titularisation sans concours avec formation de tous les personnels précaires.

Le SDEN-CGT remercie par ailleurs tous les personnels ayant renouvelé ou apporté leur confiance aux candidats qu’il présentait lors des élections au conseil d’administration du vendredi 20 octobre 2000.

La section syndicale SDEN-CGT du LP VOILLAUME (Aulnay-sous-Bois)

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