Remous et droit du travail au lycée Sabatier 

En l’espace de 3 semaines, 3 délégations d’enseignants se sont constituées et ont été reçues au rectorat (le 23/10 et le 13/11) et à la région (le 13/11) avec deux journées de grève (le 25/10 et le 13/11) avec à chaque fois plus de 70% de grévistes.

Notre démarche porte sur différents problèmes que nous rencontrons depuis le début de l’année, et notamment le manque de profs dans certaines sections (et le non remplacement de congés maladie), le refus de la mise en place chaotique des PPCP tant au niveau des contenus que de leur organisation, l’octroi d’un car pour les déplacements d’EPS, et le refus du travail de nuit de certains de nos élèves, et de collègues, puisque dans les sections Bio Services et APR des prestations sont assurées certains soirs jusqu’à 2 heures du matin en contradiction totale avec toute réglementation.

Nous avons d’ores et déjà obtenu une légère avancée sur le travail de nuit puisque le rectorat s’est engagé à rappeler aux établissements et par écrit la réglementation sur les conditions dans lesquelles doivent être pratiqués ce type de travaux (ne pouvant dépasser 22 heures).

Nous devons toutefois rester très vigilants car nous refusons toute assimilation de notre lycée à un CFA, et considérons que l’on ne peut pas dénoncer le travail des enfants ailleurs et se taire lorsqu’il se pratique sous nos yeux.

Quant aux profs manquants, la réponse du rectorat, qui est de constater le manque de "vivier de recrutement", est inadmissible. Mettre des enseignants face aux élèves est un devoir. La formation des élèves et l’obtention de leur diplôme en dépendent. A défaut, les inégalités entre élèves se creusent et leur droit est bafoué. Faut-il rappeler que nos besoins sont connus depuis le mois de juin, que des profs manquent depuis la rentrée de septembre et que, encore une fois, ce sont nos élèves qui feront les frais d’une gestion du personnel " à flux tendus " ?

La vraie réponse ne peut être en dehors d’une politique de l’éducation qui se donne les moyens nécessaires pour assurer une formation de qualité pour tous.

Les personnels restent mobilisés sur l’ensemble de ces points et attendons des réponses claires et urgentes de la part de l’administration.

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