Chaque jour apporte son lot de victimes, morts ou blessés, le plus souvent palestiniens. C’est désormais une rubrique quotidienne du journal télévisé. Aux pierres et tirs de kalachnikov, parfois, ces derniers temps, l’armée israélienne répond par des tirs à balles réelles qui visent la tête et le haut du corps, l’utilisation de chars et d’hélicoptères. Gaza, les enclaves palestiniennes sont bouclées. A leur tour, les Arabes israéliens se sont révoltés contre la répression exercée.

Chacun sait que la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées, entouré par une armada de soldats, a déclenché les hostilités. Mais, ce fut la goutte d’eau. Les accords d’Oslo, 7 ans plus tôt, n’ont pas débouché sur une souveraineté palestinienne. L’Autorité palestinienne ne dispose que de territoires transformés en bantoustans, à la merci du bouclage ou du couvre-feu décidé par le gouvernement israélien.

Depuis les accords d’Oslo, le nombre des colons israéliens dans les enclaves palestiniennes ou à Gaza a doublé, avec à la clef une protection militaire. Leur maintien hypothèque le retour à la paix.

Il est temps d’inverser le processus. La paix est importante pour le Proche-Orient mais aussi pour nous, en France.

La communauté internationale, prompte à défendre le droit des kosovars à disposer d’un pays, d’un état, est bien passive dans ce cas.

Pourtant, il n’y a pas d’autre solution pour restaurer la paix, sortir d’un conflit où les extrémismes religieux se développent, que de lever les obstacles qui s’opposent à la création d’un état palestinien disposant d’une totale souveraineté.