Examens professionnels : Sévérité des jurys

 Les résultats sont tombés pour les examens professionnels, CAPES, CAPET, PLP. Ils révèlent une grande sévérité des jurys. Sur l’ensemble des candidats :

·                45% de reçus en CAPES et CAPET en Ile-de-France(parmi eux 38% sont de Créteil)
·                54% de reçus en PLP (39% de Créteil).

Ces moyennes masquent des résultats très inégaux sur l’académie : 14.3% en Lettres modernes ; 12.5% en matériaux souples ; 30.7% en histoire-géo ; + de 60% en EPS, SVT, Arts appliqués, …

Rappelons que les candidat-e-s sont des MA ayant au minimum 8 ans d’ancienneté. Cette sévérité des jurys, vis à vis d’enseignants ayant une longue expérience du métier est injustifiable. Elle cautionne de nombreux enseignants dans une situation de précarité sans aucune possibilité de s’en sortir.

 

Les non-titulaires : la bataille est à continuer 

Deux revendications restent d’actualité :

§    Le réemploi de tous les MA, les contractuels et les vacataires à la rentrée prochaine.

§    La formation et la stabilisation de ces personnels comme titulaires de la fonction publique. 

La première, est une question urgente qui doit être au centre de nos préoccupations. Nous devons assurer un recensement et un suivi des différentes situations. La fiche syndicale envoyée à cet effet est un de ces moyens.

Le refus des heures supplémentaires et les mobilisations locales, en cette fin d’année pour transformer les HSA en postes ou groupement d’heures, donneront plus de possibilité de réemploi.

Les réunions et les rassemblements au début de la rentrée scolaire doivent également servir à faire le point et à exiger du rectorat de trouver des réponses. 

La revendication c’est la nécessaire titularisation de tous ceux qui sont en poste, sans condition de concours ni de nationalité. Une bataille a été menée et reste à mener, tant que l’éducation nationale continuera à avoir une logique de recrutement en rupture avec le sens même du service public, à savoir institutionnaliser la précarité.

La gestion à flux tendu, les considérations comptables sont en totale contradiction avec la prétention de mettre les élèves au centre du système éducatif. En laissant des classes sans enseignants, en n’assurant pas les remplacements, en recourant à des solutions de la dernière minute, nos responsables ne se soucient guère des préjudices portés aux élèves.

C’est en cela que l’institution entretient une hypocrisie insupportable. Elle embauche du personnel non formé au départ. Elle le réemploie sans scrupules pendant des années. Elle s’offusque ensuite devant la revendication de titularisation sans conditions.

Si les luttes menées dans ce sens n’ont pas encore abouti, elles ont néanmoins permis d’arracher quelques mesures comme l’ouverture des concours à des sections écartées auparavant. Elles ont également permis la reconduction d’un dispositif sur 5 ans. Cela reste en dessous de notre revendication de fond. L’insuffisance du nombre de postes ouverts aux concours, les pratiques de certains jurys, l’année de stagiairisation et ses obstacles, l’exclusion de tous les nouveaux contractuels embauchés à compter du 1er septembre 2000 de ce dispositif, sont autant de raisons pour se mobiliser.

L’arrêt de la précarité dans le service public de l’éducation nationale doit s’imposer comme un axe prioritaire de nos actions à venir.

 C’est par la construction d’un rapport de force et des luttes, que nous avancerons tous ensemble.

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