Examens professionnels
: Sévérité des jurys
Ces moyennes masquent des résultats très inégaux sur l’académie : 14.3% en
Lettres modernes ; 12.5% en matériaux souples ; 30.7% en histoire-géo ;
+ de 60% en EPS, SVT, Arts appliqués, …
Rappelons que les candidat-e-s sont des MA ayant au minimum
8 ans d’ancienneté. Cette sévérité des jurys, vis à vis d’enseignants ayant
une longue expérience du métier est injustifiable. Elle cautionne de nombreux
enseignants dans une situation de précarité sans aucune possibilité de s’en
sortir.
Les non-titulaires :
la bataille est à continuer
Deux revendications restent d’actualité :
§
Le réemploi de tous les
MA, les contractuels et les vacataires à la rentrée prochaine.
§
La formation et la stabilisation
de ces personnels comme titulaires de la fonction publique.
La première, est une question urgente qui doit être au centre
de nos préoccupations. Nous devons assurer un recensement et un suivi des
différentes situations. La fiche syndicale envoyée à cet effet est un de
ces moyens.
Le refus des heures supplémentaires et les mobilisations
locales, en cette fin d’année pour transformer les HSA en postes ou groupement
d’heures, donneront plus de possibilité de réemploi.
Les réunions et les rassemblements au début de la rentrée
scolaire doivent également servir à faire le point et à exiger du rectorat
de trouver des réponses.
La revendication c’est la nécessaire titularisation de tous
ceux qui sont en poste, sans condition de concours ni de nationalité. Une
bataille a été menée et reste à mener, tant que l’éducation nationale continuera
à avoir une logique de recrutement en rupture avec le sens même du service
public, à savoir institutionnaliser la précarité.
La gestion à flux tendu, les considérations comptables sont
en totale contradiction avec la prétention de mettre les élèves au centre
du système éducatif. En laissant des classes sans enseignants, en n’assurant
pas les remplacements, en recourant à des solutions de la dernière minute,
nos responsables ne se soucient guère des préjudices portés aux élèves.
C’est en cela que l’institution entretient une hypocrisie
insupportable. Elle embauche du personnel non formé au départ. Elle le réemploie
sans scrupules pendant des années. Elle s’offusque ensuite devant la revendication
de titularisation sans conditions.
Si les luttes menées dans ce sens n’ont pas encore abouti,
elles ont néanmoins permis d’arracher quelques mesures comme l’ouverture
des concours à des sections écartées auparavant. Elles ont également permis
la reconduction d’un dispositif sur 5 ans. Cela reste en dessous de notre
revendication de fond. L’insuffisance du nombre de postes ouverts aux concours,
les pratiques de certains jurys, l’année de stagiairisation et ses obstacles,
l’exclusion de tous les nouveaux contractuels embauchés à compter du 1er
septembre 2000 de ce dispositif, sont autant de raisons pour se mobiliser.
L’arrêt de la précarité dans le service public de l’éducation
nationale doit s’imposer comme un axe prioritaire de nos actions à venir.
C’est par la construction d’un rapport
de force et des luttes, que nous avancerons tous ensemble.