Examens ou éducation à la précarité ?

Quelle est l’orientation des rédacteurs des actuels sujets d’examen : profiter de la concentration des élèves lors des épreuves pour leur faire comprendre que leur seul avenir professionnel est pavé de précarité ? C’est ce que l’on peut légitimement se demander à la lecture des sujets du BEP Secrétariat de juin 2001.

Epreuves d’Eco-droit et Activités sur dossier : les élèves doivent répondre à des questions sur la multinationale Danone et sur Valéo, toutes deux bien connues pour leur protection des salariés. Certes, on nous répondra que les sujets ont été faits avant que les plans de licenciements soient connus.

Par contre, comment justifier le CV présent dans le dossier professionnel ? Les élèves étaient chargés de réaliser le contrat de travail d’une jeune fille pour un CDD de 1 mois avec période d’essai d’une semaine. La jeune fille, censée être née en 1982 avait eu sa première activité professionnelle en 1997, c’est à dire à 15 ans, au mépris de toute législation du travail !

Enfin, l’épreuve d’anglais a couronné le tout. Sous le titre " We could have anything we wanted " (nous pouvions avoir tout ce que nous voulions), les élèves étaient chargés d’étudier un texte qui racontait l’histoire d’un jeune parti travailler dans un parc à thèmes aux Etats-Unis. En effet, ce jeune racontait les avantages de son emploi, à savoir :

Un ensemble de sujets qui font tout de même froid dans le dos, surtout qu’aucune question n’appelait les élèves à la critique. L’objectif semble bien de justifier la réalité de l’emploi précaire.

Il reste tout de même aux élèves le droit d’être de bons consommateurs (sujet de maths) et de bons parents en apprenant la chanson " prendre un enfant par la main " de Duteil (lettres).

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