Dans l'esprit des lois Aubry, une telle mesure serait censée créer des emplois et résorber le chômage. Pour les PLP le passage de 23 à 18 heures devant élèves (comme pour tous les enseignants du secondaire) nécessite la création de 5000 postes.

Or, non seulement aucun poste n'est crée, mais cette réduction se fait au détriment des élèves de BEP (- 3 heures d'enseignement professionnel par semaine) et en cassant le cadre hebdomadaire tant des élèves que des profs, ce qui ne manquera pas de déstabiliser la vie de notre établissement.

La dotation horaire globale revue par le Rectorat a été ainsi amputée de 65 heures d'enseignement professionnel, ce qui réduit le potentiel de dédoublement notamment en enseignement général, et rend surréaliste la prétention du ministre de mettre en place des projets individuels pluridisciplinaires.

Les récentes mesures décidées par le ministre contribuent à déprofessionaliser le BEP et ainsi mettre en cause la principale qualification de niveau 5 massivement suivie en lycée professionnel. Les élèves, futurs travailleurs, sont donc les premières victimes, car sans qualification reconnue il n'existera plus de salaire garanti collectivement.

Prétendre dans ces conditions accueillir tous les élèves en bac pro est une escroquerie démagogique, qui transformerait le lycée en garderie, y accroîtrait les tensions, et finalement ôterait toute valeur au bac pro après avoir sabordé le BEP.

Le CA demande donc l'ajournement des dispositions du récent arrêté ministériel, l'augmentation de la DHG permettant les 18 heures hebdomadaires pour tous par création massive de postes d'enseignants.

Auparavant, La DHG a été refusée par 10 voix contre, 6 pour