Quelques mots sur la marche mondiale des Femmes
Aujourd’hui plus de 4000 organisations réparties dans
150 pays s’allient pour organiser cette Marche Mondiale des droits des
Femmes, contre la pauvreté et toutes les violences, pour un partage des
richesses et le respect de l’intégrité physique et morale.
En effet, partout à travers le monde, les femmes sont les premières victimes
des politiques néo-libérales qui ne leur permettent pas d’assurer leur
autonomie et leur indépendance. Dans de nombreux pays elles doivent lutter
pour le respect des droits les plus élémentaires : se nourrir, se loger,
se soigner et s’éduquer.
En France aussi, les droits des femmes sont loin d’être acquis :
Elles sont les premières visées par le chômage, le temps partiel, l’emploi
précaire qui les empêchent de trouver une réelle indépendance financière et
sociale ( 31% des femmes actives travaillent à temps partiel et seulement
5% des hommes). A travail égal les salaires des femmes sont encore inférieurs
à ceux des hommes, de 27% dans le privé et de 17% dans le public.
Le droit à l’avortement subit également de multiples attaques (commandos
anti-IV, fermeture des centres de planning familial , absence de moyens
des services publics pratiquant l’IVG…) et aucune avancée législative
dans ce domaine n’a été obtenue. La France fait désormais partie des
pays d’Europe méridionale à avoir la législation la plus restrictive
(délais de 10 semaines trop courts, obligation pour les mineures d’obtenir
une autorisation parentale, nécessité pour les femmes étrangères de prouver
leur situation régulière sur le territoire depuis 3 mois, longueur des démarches
administratives et maintien dans le code pénal du caractère délictueux de
l'avortement...)
C’est pour toutes ces raisons que la Coordination française pour la
Marche Mondiale des femmes participera aux différentes initiatives sur la
base des revendications suivantes :
- Une protection réelle contre toutes les formes de violences faites aux femmes (droit d’asile pour les femmes persécutées en raison de leur sexe ou de leur vie sexuelle ; une éducation non sexiste…)
- Des politiques qui respectent l’autonomie des femmes (création de structures d’accueil et d’équipements collectifs…)
- L’égalité face à l’emploi (la suppression du temps partiel imposé et de la flexibilité, la réduction massive du temps de travail…)
- Un revenu d’autonomie dès l’âge de 18 ans permettant de vivre décemment.
- Des droits pour les femmes immigrées.
- La régularisation des sans papières.
- La qualité de vie (droit à la santé, au logement…)
A l’école aussi les jeunes filles font l’objet de discriminations sexistes:
- Dans les entreprises où les élèves font leur stage
- Par une orientation très souvent faite sur des critères sexistes : secrétariat pour les filles et sections industrielles pour les garçons.
- L’absence dans certains établissements scolaires d’une véritable politique d’information sur la contraception, l’IVG et la pilule du lendemain (qui devrait désormais être disponible aux jeunes filles dans les infirmeries des collèges et lycées) multiplie les situations de détresse des jeunes filles soumises aux pressions familiales et sociales.
Nous avons donc
aussi 2000 bonnes raisons de marcher et de manifester
Samedi 17 juin, la marche Mondiale
passe par Paris
Marchons ensemble :
13h, place du Châtelet - 18h, Fête à la Bastille
Cette
marche s’organise tout au long de l’année 2000 sous de multiples
formes.
Voici les rendez-vous de la marche :
Depuis le 8 mars jusqu’au 17 juin : Création de collectif
locaux
17 juin 2000 : Manifestation nationale à Paris
14 octobre 2000 : Manifestation européenne à Bruxelles
17 octobre 2000 : manifestation mondiale à New-York.
Pour tout contact : Coordination française pour
la Marche Mondiale des femmes de l’an 2000
104, rue Couronnes – 75020 Paris – Tél : 01.44.62.12.33 –
http://www.ffq.qc.ca/marche2000/fr