Lettre ouverte des non-titulaires aux ministres de l’Education Nationale et de la Fonction Publique

Lors du récent mouvement de grève, le réemploi et la titularisation sans condition des non-titulaires étaient une revendication forte.
En effet, il est inadmissible qu’assumant les mêmes tâches et les mêmes responsabilités que nos collègues titulaires nous soyons l’objet de discriminations relatives à notre carrière, à notre salaire, ainsi qu’à nos droits (plus de 4000 non-titulaires sur l’académie de Créteil en 1999 écartés des élections professionnelle…).
Unique raison : la précarité d’une situation dont nous sommes victimes et non responsables. Avec constance, le Ministère de l’Education Nationale réemploie depuis plusieurs années des maîtres-auxiliaires, bafouant en toute impunité la loi. Cet état de fait s’est aggravé par le recours massif aux contractuels et aux vacataires. Certains maîtres-auxiliaires ont été transformés d’ailleurs en contractuels. Des inégalités de salaires importantes existent entre les uns et les autres. Souvent les Rectorats emploient des enseignants sans qu’aucun contrat ne soit signé, se souciant peu des situations humaines, des retards de salaires et de nos responsabilités face aux élèves en cas d’incident.
Cette situation nuit au système éducatif et participe à sa fragilité. C’est un véritable gâchis de compétences durement acquises. Les non-titulaires sont utilisés sans aucune formation au départ, et dans des zones souvent difficiles. La gestion inhumaine, l’absence de garantie de réemploi et la mobilité permanente, entraîne l’instabilité des équipes pédagogiques. Cette politique est en contradiction avec les discours officiels qui prétendent que l’innovation pédagogique et le travail d’équipe sont la clé de résolutions de la crise de l’école. Commençons alors, par maintenir ces équipes en leur reconnaissant, le droit à un travail stable.
Nous ne pouvons admettre que la seule voie des concours continuent à nous être présentés comme l’unique alternative à notre situation, sous prétexte que sa remise en cause compromettrait l’égal accès des citoyens à l’emploi public.
L’éducation Nationale ne veut pas prendre la mesure des recrutements nécessaires pour couvrir les besoins. Au contraire, elle baisse le nombre de postes mis au concours. C’est particulièrement vrai pour les disciplines professionnelles laissées à l’abandon. pour certaines, il n’existe ni diplôme, ni concours, ni formation d’enseignant. Pour d’autres, les conditions de diplômes exigées lors du recrutement ont changé (aujourd’hui le BTS est exigé) empêchant les enseignants concernés de pouvoir s’inscrire aux concours.
Depuis de nombreuses années nous sommes, de fait partie intégrante de l’Education Nationale, de la Fonction Publique ; Nous en réclamons tous les droits. D’ailleurs, deux plans de titularisation antérieurs, sans concours ont permis l’intégration de milliers d’enseignants. C’est aussi le cas pour d’autres secteurs de la fonction publique (culture, finances et police).

Pour cela nous revendiquons :

Nous demandons à être reçus par le ministre de la Fonction Publique, le Ministre de l’Education Nationale et le Ministre délégué à la Formation Professionnelle qui a déclaré que la résorption de la précarité était une priorité pour lui.

Nom-Prénom

Situation

Discipline

Ancienneté

Signature

Privé

EN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         
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