Hygiène et sécurité : une question qui nous concerne tous

Oui, nous sommes tous concernés par les questions d’hygiène et de sécurité. C'est une évidence dont nous ne sommes pas toujours conscients. A l’occasion d’un accident grave les craintes et les interrogations resurgissent.

C’est pour ne plus avoir à gérer, dans l’urgence, des situations, parfois dramatiques  qu’il nous faut intégrer ces questions dans nos actions revendicatives. Il s’agit d’être en mesure d’évaluer, préalablement, les risques en matière d’hygiène et de sécurité, au sein des établissements,  dans un objectif de prévention.

L’information et la formation des militants, de l’ensemble des personnels et des élèves est la première tâche qui s’impose.

 

Les structures existantes.

Un observatoire national de la sécurité des établissements scolaires.

Chaque académie dispose d’un réseau d’hygiène et de sécurité sous la responsabilité du Recteur :

Un serveur Intranet (nom de base : Hygiène) permet la remontée des données des établissements. A l’intérieur, se trouvent :

  • Une fiche signalétique hygiène et sécurité par établissement  à remplir par le chef d’établissement et le gestionnaire. Il y aura un recoupement avec les fichiers Rectorat. Sa codification ou un accès libre n’est pas encore tranchée. L’objectif est d’arriver à avoir une photographie de la réalité, se rendre compte du fonctionnement de l’hygiène et de la sécurité, pour déterminer comment intervenir.
  • Notes d’information de l’inspecteur HS.
  • Dossiers pratiques en HS sur des thèmes précis.
  • Réseau HS de l’académie.
  • Les conseils des commissions de sécurité incendie, des inspecteurs de travail.
  • Informations urgentes à destination des établissements.
  • Recommandations des services préfectoraux(DASS)
  • Au niveau d’autres propositions :
  • Une lettre de mission " type " des ACMO d’établissements sera communiquée.
  • Un projet de registre HS dans le premier degré sera envoyé aux directeurs d’écoles. ce modèle de registre est valable pour tous les établissements.

Les documents obligatoires dans chaque établissement .

  • Registre de sécurité incendie, avec bilan du suivi des prescriptions et accessible au public.
  • Registre ou cahier de sécurité à la disposition des usagers de l’établissement.
  • Registre du droit de retrait en cas de danger grave et imminent.
  • Registre des contrôles et des vérifications techniques des installations.
  • Registre des procès verbaux de CHS.
  • Classeur des fiches de données de sécurité des produits toxiques et dangereux.
  • Fiches d’enlèvement et de suivi des déchets toxiques en quantités dispersées.
  • Recueil des analyses des exercices d’évacuations de l’établissement.
  • Bilan de mise en conformité du parc machine.

Documents de base : le code du travail (particulièrement le livre I titre III) ; le document " les clefs de la sécurité " (diffusé par le MEN)

Les contrôles obligatoires.

  • Installations de gaz, de chauffage, de désenfumage ;installations électriques ;système alarme incendie ; installations et appareils de levage ; installations de cuisson ; portes automatiques.
  • Contrôle sanitaire.
  • Les dates des dernières vérifications doivent être notées.

Un problème inégalement pris en charge.

Une enquête envoyée en novembre 1998, menée par M.FLAMIA, inspecteur d’hygiène et de sécurité, dans les trois départements de l’académie de Créteil interrogeait les établissements sur la relance du dispositif d’hygiène et de sécurité et la mise en place des ACMO  (agents chargés de la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité).

 

50 %, seulement, des établissements de l’académie ont répondu au questionnaire de cette enquête.

 

Les projets de formation.

 

Que montrent les premiers rapports réalisés ?

Le bilan des accidents de travail, survenus dans notre département en 1999 fait apparaître que la catégorie de personnel la plus touchée est celle des enseignants (389). Viennent après les ATOS (278), les personnels d’éducation (13) puis ceux de direction (9).

Les types d’accidents les plus fréquents, par ordre d’importance, sont : les accidents hors trajet, les accidents de trajet sans tiers, ceux avec tiers et enfin les agressions.

Le taux d’agression des enseignants est le plus fort. Il a également augmenté par rapport aux autres années : 31 en 1999 contre 23 en 1998 et 25 en 1997.

La question des déplacements aux gymnases extérieurs, les agressions et les problèmes qui s’en suivent, pose à notre sens, la question de la dotation des établissements en infrastructures sportives, comme une nécessité de sécurité et d’hygiène.

 

Des critiques inévitables.

La législation, veut rendre obligatoire des dispositifs se préoccupant des questions d’hygiène et de sécurité. Cette volonté, positive en soit perd toute efficacité aux regards des réalités.

Pourquoi ?

 

Des tâches incontournables sur chaque établissement.

Un programme annuel de prévention des risques professionnels de l’établissement doit être obligatoirement présenté au CA chaque année.

Des dérogations pour autoriser les élèves mineurs de travailler sur machines dangereuses : avis de l’enseignant, avis du médecin scolaire, autorisation de l’inspecteur du travail.

Pour les PFE : autorisation pour les mineurs, s’assurer par le biais de la convention que les normes de sécurité sont respectés, ordre de mission pour les enseignants.

En cas d’accident : déclaration et rapport de l’infirmière sous 24H et faire remonter .

Il faut donc impérativement un CHS dans chaque établissement. Le C.A. est apte à prendre des décisions sur ce point.

Les questions relatives à la responsabilité de l’enseignant en cas d’accident ainsi que celles concernant la santé, feront l’objet d’autres articles.

 

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