Hygiène et sécurité :
une question qui nous concerne tous
Oui, nous sommes tous concernés par les questions dhygiène
et de sécurité. C'est une évidence dont nous ne sommes pas toujours conscients.
A loccasion dun accident grave les craintes et les interrogations
resurgissent.
Cest pour ne plus avoir à gérer, dans lurgence,
des situations, parfois dramatiques quil nous faut intégrer ces
questions dans nos actions revendicatives. Il sagit dêtre en mesure
dévaluer, préalablement, les risques en matière dhygiène et de
sécurité, au sein des établissements, dans un objectif de prévention.
Linformation et la formation des militants, de lensemble
des personnels et des élèves est la première tâche qui simpose.
Les structures existantes.
Un observatoire national de la sécurité des établissements
scolaires.
Chaque académie dispose dun réseau dhygiène et
de sécurité sous la responsabilité du Recteur :
- Un comité dhygiène et de sécurité académique : CHSA..
- Un comité dhygiène et de sécurité départemental : CHSD
sous la responsabilité de linspecteur dacadémie.
- Une commission dhygiène et de sécurité par établissement :
CHS. Elle est obligatoire dans les lycées techniques et professionnels depuis
1991(décret n° 91-1194 du 24 /11/1991). La circulaire n° 93-306 du
26 /10/1993 élargit cette obligation à la quasi totalité des établissements(RLR
563-1).
Un serveur Intranet (nom de base : Hygiène) permet
la remontée des données des établissements. A lintérieur, se trouvent :
- Une fiche signalétique hygiène et sécurité par établissement
à remplir par le chef détablissement et le gestionnaire. Il
y aura un recoupement avec les fichiers Rectorat. Sa codification
ou un accès libre nest pas encore tranchée. Lobjectif
est darriver à avoir une photographie de la réalité, se rendre
compte du fonctionnement de lhygiène et de la sécurité, pour
déterminer comment intervenir.
- Notes dinformation de linspecteur HS.
- Dossiers pratiques en HS sur des thèmes précis.
- Réseau HS de lacadémie.
- Les conseils des commissions de sécurité incendie, des inspecteurs
de travail.
- Informations urgentes à destination des établissements.
- Recommandations des services préfectoraux(DASS)
- Au niveau dautres propositions :
- Une lettre de mission " type " des ACMO détablissements
sera communiquée.
- Un projet de registre HS dans le premier degré sera envoyé aux directeurs
décoles. ce modèle de registre est valable pour tous les établissements.
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Les documents obligatoires dans chaque établissement .
- Registre de sécurité incendie, avec bilan du suivi des prescriptions
et accessible au public.
- Registre ou cahier de sécurité à la disposition des usagers de létablissement.
- Registre du droit de retrait en cas de danger grave et imminent.
- Registre des contrôles et des vérifications techniques des installations.
- Registre des procès verbaux de CHS.
- Classeur des fiches de données de sécurité des produits toxiques
et dangereux.
- Fiches denlèvement et de suivi des déchets toxiques en quantités
dispersées.
- Recueil des analyses des exercices dévacuations de létablissement.
- Bilan de mise en conformité du parc machine.
Documents de base : le code du travail (particulièrement le livre
I titre III) ; le document " les clefs de la sécurité "
(diffusé par le MEN)
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Les contrôles obligatoires.
- Installations de gaz, de chauffage, de désenfumage ;installations
électriques ;système alarme incendie ; installations et
appareils de levage ; installations de cuisson ; portes
automatiques.
- Contrôle sanitaire.
- Les dates des dernières vérifications doivent
être notées.
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Un problème inégalement pris en charge.
Une enquête envoyée en novembre 1998, menée par M.FLAMIA,
inspecteur dhygiène et de sécurité, dans les trois départements de lacadémie
de Créteil interrogeait les établissements sur la relance du dispositif dhygiène
et de sécurité et la mise en place des ACMO (agents chargés de la mise
en uvre des règles dhygiène et de sécurité).
50 %, seulement, des établissements de lacadémie ont
répondu au questionnaire de cette enquête.
- Seuls 33 % des collèges et 38 % des lycées du 93, concernés par
lobligation de réunir une CHS (décret de 1993), lont tenue.
- 76 % des chefs détablissement du 93 ont pris conscience de limportance
des CHS.
- 20 % des CHS des établissements se réunissent sans faire de rapport.
- 116 ACMO ont été mis en place au niveau de Créteil, après la circulaire
du Recteur du 14/10/1998. Celle-ci désigne le chef détablissement
et le gestionnaire comme responsables de la mise en place des ACMO, sur
la base du volontariat et des compétences requises.
- Dans les petits établissements, la plupart des ACMO sont des gestionnaires
alors que dans les grands établissements ce sont plutôt les OP qui assument
cette tâche.
Les
projets de formation.
- Une formation initiale obligatoire des ACMO, de durée de 5 jours minimum.
Elle concerne 200 personnes au niveau de lacadémie. Elle aura lieu
courant septembre-octobre 2001.
- Une formation continue, figurant au PAF 2000-2001 et de durée de 3 jours :
" Hygiène et sécurité en EPLE " est destinée aux ACMO
et aux membres des CHS détablissement.
- Un programme de formation obligatoire des membres titulaires et suppléants
des CHSA et des CHSD. La durée minimum est de 5 jours (décret de la fonction
publique 82-453). Elle aura lieu courant février-mars.2001.
Que montrent les premiers rapports réalisés ?
Le bilan des accidents de travail, survenus dans notre département
en 1999 fait apparaître que la catégorie de personnel la plus touchée est
celle des enseignants (389). Viennent après les ATOS (278), les personnels
déducation (13) puis ceux de direction (9).
Les types daccidents les plus fréquents, par ordre
dimportance, sont : les accidents hors trajet, les accidents de
trajet sans tiers, ceux avec tiers et enfin les agressions.
Le taux dagression des enseignants est le plus fort.
Il a également augmenté par rapport aux autres années : 31 en 1999 contre
23 en 1998 et 25 en 1997.
La question des
déplacements aux gymnases extérieurs, les agressions et les problèmes qui
sen suivent, pose à notre sens, la question de la dotation des établissements
en infrastructures sportives, comme une nécessité de sécurité et dhygiène.
Des critiques inévitables.
La législation, veut rendre obligatoire des dispositifs se
préoccupant des questions dhygiène et de sécurité. Cette volonté, positive
en soit perd toute efficacité aux regards des réalités.
Pourquoi ?
- Le laxisme du rectorat vis-à-vis des chefs détablissements, même,
quand ils nappliquent pas la loi dans ces domaines.
- Labsence de moyens en personnels spécialisés, formés et disponibles
pour ces tâches : moyens en postes au niveau académique, départemental
et établissements. Le report de la responsabilité des gestionnaires sur
les ACMO en est un autre exemple. Le nombre très réduit des médecins scolaires
et de prévention renforce les mêmes constations.
Des tâches incontournables sur chaque établissement.
Un programme annuel de prévention des risques professionnels
de létablissement doit être obligatoirement présenté au CA chaque année.
Des dérogations pour autoriser les élèves mineurs de travailler
sur machines dangereuses : avis de lenseignant, avis du médecin
scolaire, autorisation de linspecteur du travail.
Pour les PFE : autorisation pour les mineurs, sassurer
par le biais de la convention que les normes de sécurité sont respectés, ordre
de mission pour les enseignants.
En cas daccident : déclaration et rapport de linfirmière
sous 24H et faire remonter .
Il faut donc impérativement un CHS dans chaque établissement.
Le C.A. est apte à prendre des décisions sur ce point.
Les questions relatives à la responsabilité de lenseignant
en cas daccident ainsi que celles concernant la santé, feront lobjet
dautres articles.