Salaires, retraite : nous sommes concernés
public privé, Tous ensemble !

Deux dossiers majeurs sont sur la table : les salaires des fonctionnaires, la retraite. Ils concentrent les préoccupations de la quasi totalité des salariés : défense et amélioration du pouvoir d’achat, de la qualité de la vie en tant que salarié, des moyens de vivre dignement la retraite.

Tout le monde a constaté le refus du gouvernement d’augmenter le SMIC pour compenser l’annulation par le Conseil Constitutionnel de l’ allègement de la CSG sur les bas salaires. De la même façon, le gouvernement par la voix de M. Sapin oppose une fin de non-recevoir aux fédérations de fonctionnaires qui ne veulent pas d’une aumône, vécue comme une provocation, pour l’an 2000 (+0,5%). Elles refusent de caler les hausses de salaires sur un chiffre d’inflation hypothétique en 2001 et 2002 (+1,2%) . Le minimum Fonction Publique est toujours inférieur de 700 F au SMIC.

La croissance économique doit profiter à tout le monde. Les cagnottes c’est le produit du travail des salariés. Il n’est pas normal que le recours aux heures supplémentaires soit la seule façon d’améliorer son salaire, de gagner du pouvoir d’achat.

Le MEDEF veut frapper un grand coup. Dopé par le PARE qu’il a réussi à faire avaliser par trois confédérations sur cinq, par le gouvernement, il veut aller plus loin aujourd’hui. S’attaquer aux retraites complémentaires par le biais de la durée de cotisations pour en bénéficier à taux plein, c’est remettre en cause la retraite à 60 ans dans le privé aujourd’hui , dans le public dès que possible. Il faut beaucoup de cynisme de la part du patronat pour réclamer la retraite à 65 ans et 45 ans de cotisation alors que dans le même temps des secteurs entiers (automobile par exemple) mettent en pré-retraite des dizaines de milliers de salariés.

Qui peut croire que la Fonction Publique sera éternellement protégée ? La baisse récente de 16% des pensions versées par la MRIFEN, retraite complémentaire par capitalisation du public, est là pour en témoigner.

Salaires et retraite sont indissociables.

Aussi, l’éclatement des journées nationales d’action ou de grève est mal vécu par le personnel et pose un problème pour la mobilisation.

Les 18 et 30 sur les salaires, le 25 sur les retraites.

A quand la convergence des luttes ? Salariés et retraités du public et du privé nous avons les mêmes intérêts, les mêmes revendications. L'ampleur des manifestations de ces derniers jours montrent que les salariés sont prêts à se mobiliser.

Pour une mobilisation unitaire : 1500 F pour tous (le point d’indice à 35 F), retraite à 60 ans à taux plein pour tout le monde, retour au 37,5 annuités de cotisations et à une pension calculée sur les 10 meilleures années dans le privé.

le 31 janvier 2001

Michel Bidaux

Secrétaire départemental

 

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