Bartholdi : la lutte paye !

Dans le numéro précédent de SDEN'ERGIE!!!, nous avons relaté la riposte du personnel contre le licenciement annoncé d'une contractuelle en Bois sur la recommandation d'un inspecteur qui, de plus, conseillait à notre collègue, qui est antillaise, de "retourner à l'école apprendre le français".

A notre demande, appuyée par un épais dossier, le Rectorat s'était engagé à réexaminer le dossier. Ceci n'empêchait pas l'IEN de STI d'organiser des entretiens d'embauche et d'envoyer des candidats au lycée. Ainsi, un candidat venu de l'Ardèche, s'étant présenté dans l'établissement, a été dissuadé par les collègues du Bois qui lui ont expliqué la situation.

Les jours passaient, la fin du trimestre s'annonçait sans réponse du rectorat. L'inquiétude et la colère commençaient à monter. L'annonce de la venue de l'IEN en question le 15 décembre pour inspecter deux non-titulaires et s'occuper des PPCP fit exploser la marmite.

Jeudi 14 décembre, en heure d'information syndicale le matin, décision était prise d'aller l'après-midi même en délégation au rectorat.

A peine arrivée rue G.Enesco, la délégation était aussitôt reçue par M.Dalhem. C'est ainsi qu'il put entendre 15 collègues, dont beaucoup du domaine professionnel, lui expliquer notre point de vue sous toutes les coutures.

Résultat : Marche arrière du Rectorat. Annulation des inspections et autres visites d'inspecteurs du lendemain. Mise au rebut de la lettre de licenciement. Un tuteur pédagogique va être attribué à notre collègue contractuel. Une inspection sera effectuée par un autre IEN

 

Par rapport au problème des collègues ATOSS, il y avait eu une première réaction collective le 25 octobre : une délégation ATOSS-enseignants en grève avait été défendre notre revendication au Rectorat. Une OEA, malade depuis septembre risquait de ne pas revenir de l’année et nous refusions que l’on demande à 6 collègues de faire le travail de 7, d’autant que la pérennisation de cette situation créait un prétexte pour supprimer un poste. A la fin du trimestre, rien n’avait bougé et la colère montait . Les collègues fatiguées, excédées ne pouvaient se démultiplier et faire de miracle. Enseignants et élèves constataient la dégradation des lieux. Nous avons donc décidé que les collègues refusent de continuer à assurer le remplacement de l’absente, en particulier pendant les jours de permanence des vacances et à la rentrée. Nous avons donc commencé le millénaire … dans la merde mais avec une pétition de soutien demandant un(e) remplaçant(e) largement signée.

Début janvier, l’intendant que l’on n’avait pas entendu pour appuyer nos demandes de remplaçants est alors intervenu : remise d'une lettre aux collègues ATOSS, les menaçant de sanctions disciplinaires si elles n’obéissaient pas à ses ordres (continuer à faire le travail supplémentaire). Nous nous sommes donc retrouvés à lui expliquer ce que nous pensons des gens qui se cachent derrière les textes officiels pour reprocher à ceux qui travaillent de ne pas faire face à des conditions de plus en plus difficiles dont, de toutes façons, ils ne veulent pas entendre parler. Du coup le proviseur que nous avons également rencontré a senti qu’il était peut-être temps qu’il intervienne … Deux jours plus tard, le 18 janvier, un titulaire remplaçant débarquait. Victoire !

Retour à l'accueil ou pour adhérer au SDEN-CGT Educ'action 93