Elections IUFM : la CGT-Educ'action progresse

Mercredi 28 novembre se sont tenues les élections pour le conseil d’administration et le conseil scientifique et pédagogique de l’IUFM. Avec 18% pour le conseil d’administration, la liste CGT-Educ’action a progressé de 3% par rapport à 2000. Elle remporte un siège. Pour le conseil scientifique et pédagogique, avec près de 50% des suffrages dans l’enseignement professionnel et 52% dans l’enseignement technique, nous remportons ces deux sièges. Dans le 1er degré, la CGT fait 12,2%. Nous n’avions pas de candidat-e dans le second degré général.

La CGT-Educ’action était présente pour dénoncer les dysfonctionnements au niveau de la formation et proposer une autre idée de celle-ci. Et ces dysfonctionnements sont nombreux :

Des conditions déplorables de formation

Et ce dès la pré-rentrée. En effet, dans le second degré, compte-tenu des dates de la pré-rentrée, les stagiaires accueillis à l’IUFM ont souvent du pris leur classe en responsabilité, sans avoir bénéficié d’un seul jour de formation, sans avoir assisté aux réunions des équipes pédagogiques de leur établissement de stage.

Plus que les années précédentes, les stagiaires mesurent la difficulté d’enseigner sans aucune formation initiale. Et si les stagiaires sont confrontés à cette situation, c’est que pour le Ministère, le Rectorat, la formation a un coût trop élevé : tout stagiaire doit être un moyen d’enseignement, avec la logique implicite que la formation se fait d’abord sur le terrain (dans la souffrance).

C’est la même logique qui préside à l’affectation des stagiaires sur liste complémentaire recrutés au 1er novembre dans le second degré. Le Rectorat a décidé au mépris des élèves et des personnels de les affecter sur des heures qu’effectuaient depuis la rentrée des MA. C’est inacceptable, la CGT est intervenue pour que ces stagiaires soient en responsabilité en doublette avec leur conseiller pédagogique, comme elle était intervenue avec succès pour faire réviser l’affectation de certains stagiaires de Créteil, nommés dans d’autres académies.

Cette situation, nouvelle dans le second degré, est maintenant coutumière dans le 1er degré. Chaque année, 1/3 des stagiaires PE recrutés le sont sur liste complémentaire : mis directement en responsabilité pendant un an, ils n’ont leur formation qu’un an après. Ce sont des conditions désastreuses de formation.

Pourtant, par ce recrutement massif de stagiaires sur liste complémentaire, le Ministère reconnaît que le nombre de postes ouverts aux concours est insuffisant pour faire face aux besoins de l’Education Nationale. L’augmentation de 15%, cette année ne sera pas plus suffisante pour empêcher de nouveaux recrutements par liste complémentaire à la rentrée prochaine.

Tout aggrave les conditions de formation, déjà difficiles, par le manque de moyens, de locaux et de formateurs. Rappelons que l’IUFM a en charge la préparation des concours, la formation des stagiaires et maintenant la formation continue, et ce sans que ces moyens aient été réellement augmentés.

Pour une réelle politique de recrutement

Pendant que le Ministère multiplie les campagnes publicitaires pour le recrutement de l’éducation nationale, de nombreux étudiants sont en difficulté pour réussir leur concours, parce qu’ils sont obligés de travailler dans le privé ou le public. Le retour à une allocation pour avancer vers un revenu minimum d’étudiant-professeur est une nécessité.

De leur côté, les élèves-professeurs des cycles-préparatoires sont confrontés à une nouvelle baisse du nombre de postes aux concours internes. Avec la CGT, ils ont entamé une action pour la stagiarisation automatique et la validation diplômante de leur formation (voir article).

A ces élections, la liste CGT représentant la diversité des usagers de l’IUFM, Stagiaires, étudiant-e-s (salarié-e du public et du privé) et élèves-professeurs du 1er et 2nd degré a défendu une autre conception de la formation :

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