Augmentez les salaires,
titularisez les précaires !

Le 21 novembre Michel Sapin, ministre de la Fonction Publique, recevant les fédérations syndicales, proposait royalement 0,5 % d’augmentation au 1er décembre pour toute l’année 2000. Soit 50 F en moyenne pour l’ensemble de l’année, environ 4 F par mois. Il fallait oser le faire !

Pourquoi cette aumône ?

Le ministère table sur une inflation officielle de 1,6 % pour 2000. Il considère que le précédent accord salarial a débouché sur une progression de notre pouvoir d’achat de 1,1 %. En conséquence, 0,5 % suffit pour maintenir nos rémunérations à la hauteur de la hausse des prix. Il oublie que l’accord antérieur devait rattraper une " année blanche ", 1996. Il ignore les statistiques de l’INSEE qui enregistre, en novembre, un rythme d’inflation à 2,2 % sur un an du fait de l’augmentation des tarifs énergétiques (essence, +13 % pour les factures du gaz de ville), du prix des produits frais alimentaires.

Le minimum fonction Publique est inférieur au SMIC (7046 F contre 7101 F). Depuis 1983 et la désindexation des salaires, le point a perdu 10 % de sa valeur pour l’INSEE et 30 % pour la CGT.

La part des primes dans la Fonction publique de l’Etat est passée de 11,8 % en 1982 à plus de 18 % en 1999. Or, elles ne sont pas prises en compte pour le calcul du montant des pensions.

Enseignants, nous sommes des fonctionnaires. Les heures supplémentaires, qui sont reparties à la hausse en cette rentrée 2000, alourdissent notre charge de travail et ne remplacent pas des augmentations de salaires.

Les fédérations syndicales ont dit non à M.Sapin. La CGT revendique la valeur du point d’indice à 35 F (27,85 F aujourd’hui). Le SDEN-CGT 93 avance l’exigence de 1500 F pour tous et toutes.

Le 21 novembre, des grèves et des manifestations ont eu lieu. Le 19 décembre, des appels identiques ont été lancés. Agissons pour l’augmentation de nos salaires.

L’autre dossier sensible est celui de la résorption de la précarité. Un projet de loi est actuellement soumis aux assemblées. Il y a deux volets importants : les conditions mises pour s’inscrire aux concours réservés, aux examens professionnels ; le nombre d’emplois ouverts au budget pendant 5 ans pour titulariser les précaires. Il y aurait environ 30000 non-titulaires. L’UNSEN-CGT, la FERC militent pour la titularisation de tous les non-titulaires sans concours. Nous revendiquons l’ouverture de 30000 postes réservés à la titularisation des précaires.

C’est cette exigence qu’il faut faire valoir par des pétitions, des prises de position dans les établissements à destination des députés et sénateurs.

La lutte contre l’emploi précaire doit continuer. Nous n’avons aucune certitude qu’il y sera mis fin avec le protocole Sapin et la loi en gestation.

Le 13 décembre 2000

Michel Bidaux

Secrétaire départemental

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