La FERC en congrès pour aller de lavant !
Du 13 au 17 novembre sest tenu le congrès de la Fédération Education Recherche Culture de la CGT (FERC-CGT). Elle regroupe lensemble des syndicats des secteurs de la culture (musées, théâtres, ), du CNRS, de lINRA et des autres organismes de recherche, de lenseignement (public de la maternelle à luniversité, privé, CROUS) et du secteur associatif (MJC, foyer jeunes travailleurs, ).
Depuis le précédent congrès, différents secteurs de la fédération ont connu des luttes importantes, notamment dans léducation avec les grèves de la Seine-Saint-Denis, puis le mouvement de 99 et enfin les luttes du dernier printemps, à la culture avec la grève contre la précarité et le gel de lemploi. Il est à regretter quun débat sur le bilan de ces mobilisations et de lactivité de la FERC nait pas eu lieu. Cependant, certains congressistes ont souligné la faiblesse de la présence de la FERC lors de celles-ci.
Les débats ont montré la cohérence des politiques menées dans nos secteurs : celles de ladaptation à la société libérale, de la déréglementation, dune soumission au privé. Les syndicats de la recherche ont montré que les priorités des projets de recherche sont de plus en plus évaluées en fonction des possibilités quils ouvrent pour les entreprises, que la loi sur linnovation permet à des fonctionnaires de faire des affaires en vendant aux entreprises les résultats de leurs travaux. Le syndicat du Muséum a expliqué que les différentes missions qui étaient les siennes (conservation, pédagogie, recherche) ont été sectorisés et quune part dentre elles est aujourdhui en partie privatisé.
Lenjeu du congrès était détablir dune part les orientations de la FERC dans les trois secteurs, dautre part de mettre en place des structures de travail en commun pour la fédération (des collectifs FERC départementaux). Un débat particulier mené par une partie du syndicat des ATOSS (SGPEN) et dans une moindre mesure par le syndicat des CROUS, entendait montrer que ces personnels se reconnaissent difficilement dans le secteur Education et quune structure syndicale (fédération, branche de la fédération ?) devraient réunir lensemble des personnels de service. La majorité du congrès sest prononcé contre ces propositions et entend davantage à ce que ces personnels soient mieux insérés dans les branches de leurs secteurs respectifs, notamment par une meilleure prise en compte de leur situation.
Les débats ont souligné la nécessité dune intervention fédérale forte sur les questions qui traversent nos secteurs : précarité, salaires, RTT. Le document dorientations abordait lensemble de ces débats en cherchant à élaborer les axes dintervention de la fédération. Une centaine damendements avaient été déposé, le SDEN-CGT 93 en avait déposé près du quart. Nous entendions surtout faire que la fédération prenne en compte dans ses orientations, les revendications des dernières luttes, la caractérisation de la politique du gouvernement. Ainsi, plusieurs de nos amendements ont été intégrés et sont désormais lorientation de la fédération :
Ont également été intégrés, tous nos amendements qui traitaient du droit des femmes
Le document dorientations amendé a été adopté par 84% des congressistes. Plusieurs motions ont également été adopté, sur le droit des Palestiniens à disposer dun Etat, sur le travail de nuit des femmes.
Deux documents sur lenseignement supérieur et la recherche et léducation ont été élaborés pour faire la synthèse des débats. Ils sont à votre disposition.
Ce congrès doit permettre de relancer une forte activité fédérale qui permette davancer vers une autre politique dans les secteurs de léducation, de la recherche et de la culture.