Ça se passe comme ça dans les collèges !

Au collège Pablo Picasso de Montfermeil, depuis la rentrée, les emplois du temps ont déjà été modifiés 6 fois !

Ces "flottements " ne permettent pas la mise en place des études dirigées, pourtant dans l’emploi du temps des élèves… ou alors par des professeurs qui n’ont pas les élèves !

Les sanctions comme une simple heure de retenue sont levées par la direction sans en parler avec l’enseignant. Nous le savons tous, agir ainsi discrédite le professeur et la portée éducative de la sanction.

Par ailleurs, aucun travail n’est fait sur le règlement intérieur. Pourtant c’est sur lui que repose l’homogénéité de la réponse des adultes aux "infractions " des élèves. Nous savons combien il est important de faire un véritable travail de sensibilisation sur le règlement intérieur : c’est le texte qui régit la vie d’un établissement et sur lequel nous devons revendiquer de pouvoir réfléchir avec l’ensemble des personnels, vie scolaire en particulier et avec les élèves.

Beaucoup de dysfonctionnements liés semble-t-il à l’incompétence d’une direction qui gère au coup par coup la vie de l’établissement et selon son bon vouloir.

La question du règlement intérieur et des divers dysfonctionnements pourra être débattue en Heure d’Information Syndicale.

Michèle qui arrive cette année aura fort à faire ! Elle n’est pas la seule syndiquée CGT et la recherche d’actions communes avec le camarade de SEGPA aidera à faire évoluer la situation. Bon courage Michèle !

 

Au collège République à Bobigny, la configuration est différente. La direction est "fréquentablee ".

L’établissement, nous le connaissons : 950 élèves, une SEGPA, classé ZEP, sensible, contrat violence. Il était "à la dérive ".

Jeanine, CPE nouvellement nommée a travaillé à Nantes dans un établissement où l’intersyndicale était très forte. De son année de stage à Sète elle garde un bon souvenir mais elle est contente d’arriver dans le 93.

A Bobigny, elle a monté un projet autour de la formation des délégués, sollicitant de nombreux partenaires : municipalité qui met à disposition des locaux (un château dans l’Allier), du personnel pour l’hébergement, 2 animateurs pour renforcer l’encadrement ; la RATP qui intervient en citoyenneté dans l’établissement, a fourni 2 bus et 2 chauffeurs.

Les enseignants ont aussi été sollicités, notamment sur les contenus de la formation. Ils sont restés très réservés et ne participent pas pour l’instant au projet.

La formation des élèves délégués est un axe essentiel dans la vie des collèges. Les élèves sensibilisés aux responsabilités de cette fonction sont plus à l’aise après avoir pris le temps d’y réfléchir avec des adultes.

La position des enseignants est peut-être liée au manque de définition des cadres dans lesquels ils pouvaient s’investir. Nous sommes en ce moment très vigilants sur la somme de travail bénévole qui nous est demandée notamment au travers des dernières réformes.

Un projet intéressant sur lequel il faudra continuer de réfléchir pour que les enseignants y trouvent leur place.

 

Au collège Jean Moulin de Neuilly-Plaisance –le mal nommé tant l’esprit de résistance y est malmené–, un drôle de feuilleton se déroule.

1er épisode : intrigue. Pendant des années, le FSE a été utilisé pour l’organisation de voyages et sorties tous azimuts, sans que soit réunie d’Assemblée Générale, sans bilan financier : une aubaine ! Le chef d’établissement était le pilote. Il est d’ailleurs le seul pilote à bord.

Quelques collègues épris de transparence et de démocratie interviennent au CA et dénoncent. Fustigés, stigmatisés, leur action cesse faute d’autorité de tutelle prenant en compte les détournements de mission des FSE.

2ème épisode : Une militante CGT arrive dans le collège, éprise des mêmes valeurs ringardes : démocratie, solidarité, nécessité d’investir sur l’échec scolaire plutôt que dans des voyages bénéficiant surtout aux élèves moins démunis. Tentatives de perturber le "bon ordre des choses" en vigueur : elle dit ce qu’elle a à dire, ne respecte pas la loi du silence et ne craint pas pour sa santé. Elle met même son nez dans les comptes du FSE… et dans les voyages.

3ème épisode : Les manœuvres d’intimidation continuent. Le pouvoir absolu règne en maître mais se sent menacé. Le harcèlement et le secret sont la règle. Les jeunes collègues parlent d’ambiance insupportable.

On vérifie les comptes du FSE : ils sont invérifiables. Le rapport doit être présenté à l’AG du FSE enfin réunie de façon presque statutaire. Manipulations et lobbies vont bon train, à croire que le FSE a réellement un intérêt financier.

Rebondissement :

Alors que le travail sur les comptes du FSE est présenté dans ses grandes lignes au chef d’établissement, une lettre anonyme parvient à l’IA pour dénoncer la situation générale du collège. Comme les syndicalistes CGT!

Les tenants de l’ordre se ressaisissent, publient un vibrant plaidoyer pour le travail bénévole des enseignants investis corps et âme dans… les projets pédagogiques.

Qui est le corbeau ? A qui profite le crime ? Y aura-t-il une enquête ? A suivre…

Les dysfonctionnements sont connus au Rectorat. Aucune intervention n’est prévue ni possible si l’on en croit les personnels contactés. Même la Cour Régionale des Comptes qui déplore une situation connue est impuissante. Pas d’enquête possible sur les comptes d’un FSE ! Personne n’ose se mouiller faute de cadres institutionnels définissant le rôle et les missions du FSE.

Les besoins éducatifs couverts par les FSE, comme les voyages et sorties, sont unanimement soutenus par la "communauté éducative". Ils doivent, selon nous, être pris en charge par l’Etat. Les crédits des établissements doivent donc être augmentés dans ce sens pour que les familles n’aient plus à financer cette part de l’éducation de leurs enfants. C’est le seul moyen de maintenir les critères d’égalité d’accès à l’ensemble des activités pédagogiques pour tous.

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