Appel à la grève

Nous, non-titulaires de l’Education Nationale, exerçant en Seine-Saint-Denis, réunis le 7 janvier 2000, refusons notre situation de précarité et son aggravation, ainsi que l'exploitation et le gâchis de compétences qui en résultent à l ‘échelle nationale.

Rien que dans l’académie de Créteil, nous sommes plus de 4000 non-titulaires exerçant. Nos conditions de travail ne cessent de se détériorer, par la transformation de MA en contractuels et le recrutement de nouveaux nombreux contractuels et vacataires, au travers des pressions que nous subissons.

Cette situation risque encore de s’aggraver, par l’annualisation du temps de service des enseignants, déjà prévue pour les PLP, qui aura pour conséquence une diminution certaine du nombre de postes et donc des licenciements.

Nos chances de titularisation, parfois bloquées, ne cessent de se réduire, en raison du faible nombre de postes aux concours, des conditions de diplômes exigées, et de la disparition prévue de certains concours.

Nous ne pouvons admettre que la seule voie des concours continue à nous être présentée comme l’unique alternative à notre situation, sous prétexte que sa remise en cause compromettrait l’égal accès des citoyens à l’emploi public.

Exerçant déjà, et pour beaucoup, depuis des années, le métier d’enseignant, nous considérons que nous sommes dans la fonction publique et que seules des considérations comptables se souciant peu des droits des citoyens sont à l’origine de notre maintien comme réserve de salariés utilisables ou éjectables sans contraintes.

Depuis de trop nombreuses années, cette précarité fragilise l’ensemble du système éducatif : des élèves restent durant des mois sans professeurs, des professeurs sans poste, …

Nous appelons l’ensemble de nos collègues du second degré, titulaires et non-titulaires, ainsi que tous les syndicats à exiger l’arrêt de la précarité, de sa hiérarchisation, des discriminations qui en résultent, et à soutenir nos revendications et nos actions.

Pour cela, nous avons appelé à faire grève le jeudi 24 février pour exiger auprès du ministère :

500 personnes à la Manifestation, c'est le début d'une mobilisation qui doit s'amplifier

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