M. MORIN MICHEL
UASEN CGT
Elu CAPA Créteil. Le 14 décembre 2001.
Fin de délégation rectorale de Maîtres auxiliaires à Créteil.
La commission paritaire de l’académie de Créteil vient de se tenir avec à l’ordre du jour la proposition de licenciement de deux maîtres auxiliaires :
- le premier, 37 ans, 12 ans d’ancienneté, MA en peinture-vitrerie dans une SEGPA de Seine et Marne
- le second, 49 ans, 4 enfants, 50 ans, 16 ans d’ancienneté, MA lettres histoire géographie dans un LP de Seine et Marne.
« Pratiques qui
mettent en danger l’exigence de qualité du service public » !
Dans un cas, le MA en LHG, on reproche au collègue quelques absences et retards, parce qu’il est domicilié à Orléans
Dans le second, un MA ose avoir
un avis différent de son nouveau directeur de SEGPA et le Principal trouve
que « ce monsieur contribue à accroître les inégalités et
l’échec scolaire ».
Non pas du tout, la solution retenue:
un courrier au Recteur attirant son attention sur « le danger
que représente le maître auxiliaire pour les élèves dont il a la charge » !
Et c’est
parti …
le licenciement, voilà la solution.
Alors, un premier tour, un deuxième,
un troisième si nécessaire, comme pour le collègue de SEGPA, tout est gratuit
jusqu’au moment où la tête vous tourne. Trois inspections en quatre mois
et « tu gagnes le pompon ».
Ce qui est un peu ennuyeux, pour les M.A, c’est la présence de syndicalistes à la CAPA.
Ils osent poser des questions, ils grattent, ils dérangent, ils demandent des explications. Mais pas de problème car en cas de parité sur le vote, c’est le recteur qui décide.
Heureusement c’est plus simple avec les contractuels, pas de CAPA, un seul tour de manège, un seul rapport d’inspection et hop !
Alors méfiez vous, précaires de l’éducation, celui-ci tourne toujours et est particulièrement redoutable !
Mais de
qui se moque-t-on ?
Qui peut croire qu’il faille attendre plus de 10 ans pour se rendre compte qu’un enseignant « nuit à la société », au point d’être licencié de l’Education Nationale sans aucune considération.
Quand va-t-on, donner une
véritable formation aux enseignants précaires ?
Quand, les contractuels et les vacataires, auront-ils le droit d’être défendu en toute transparence ?
Quand, certains inspecteurs,
cesseront-ils de harceler ces collègues ?
Quel aveu d’échec pour un
ministère appelé à éduquer les enfants et incapable de former ses propres
éducateurs !
Michel MORIN.
Résultats
de la CAPA :
Le premier (
MA vitrerie) a été sauvé, il sera affecté en LP avec aide puis revu
avant la fin de l'année pour voir les progrès. Si les inspecteurs considérait
qu'il ne peut continuer l'enseignement, il serait conservé sous statut de
MA mais intégré à une équipe d'ouvriers pour les travaux de peinture vitrerie.
Maslhia (DRH) aurait voulu le mettre à l'entretien immédiatement mais l'argumentation
développée avec force tenait la route.
Le second ( MA en LHG) n'a qu'un éphémère sursis, il sera vu par un IPR dans une partie de sa spécialité pour voir s'il peut aller en collège sinon la fin de DR est déjà prononcée.
Il échouera dans un entretien avec le DRH.