Saint-Denis
le 6 juillet 2001
Monsieur Jack LANG Ministre
de l’Education Nationale
Ministère de l’Education Nationale
110, rue de Grenelle
75007 PARIS
Objet :
-Examens professionnels
-Concours réservés
Monsieur le Ministre,
Nous tenons à exprimer nos plus vives
réserves et inquiétudes sur le déroulement, l’organisation
et les résultats des examens professionnels et concours réservés.
Il est certain que la précipitation de
cette organisation a conduit à une saturation de travail pour tous
les services concernés du Rectorat, de la Maison des examens et du
Ministère de l’Education Nationale. Un retard manifeste a été
pris sur l’application de la loi de résorption de la précarité.
Ainsi :
- Des collègues n’ont pas pu s’inscrire valablement faute d’informations
claires et précises.
- Des collègues n’ont pas su à temps qu’ils ne remplissaient
pas les conditions, les empêchant de faire valoir leurs droits
aux concours ou examens. De même des erreurs manifestes de non-inscription
n’ont pu être revues dans l’intérêt des collègues.
- Les convocations ont été reçues très
tardivement, avec un calendrier des épreuves se chevauchant
entre concours réservés et examens professionnels. Des
dysfonctionnements dans l’acheminement des rapports d’activité
ont perturbé l’organisation des épreuves.
- Certains jurys ont eu une lecture très scrupuleuse des textes
alors que l’organisation des épreuves était loin de
refléter la même exigence. Ainsi par exemple :
Ce n’est qu’en se déplaçant aux épreuves que
les collègues ont appris qu’ils étaient éliminés
d’office parce que leur rapport comprenait plus de 5 pages.
- Manifestement, tous les jurys n’ont pas eu la même démarche
vis à vis du dispositif de titularisation avec la mise en œuvre
des examens professionnels. Ce sont les collègues MA et des
élèves en cycle préparatoire (interne) qui en
ont fait les frais. On constate plutôt un souci d’éliminer
les candidats (jusqu’à 14 ans d’ancienneté !) dans
le cadre d’un examen professionnel alors qu’il s’agissait d’une épreuve
permettant de valider leur carrière professionnelle. Même
des Inspecteurs ne participant pas aux jurys ont été
surpris par plusieurs échecs.
…/ :..
-Des collègues de SEGPA, ont manifestement
subi une discrimination pour être admis malgré leur bonne expérience
professionnelle en SEGPA.
En région Ile-de-France comment
admettre des pourcentages d’échec supérieurs à 50% dans
plusieurs disciplines.
- Nous souhaitons rappeler la situation concernant les élèves
en cycle préparatoire PLP : le nombre de places aux concours
internes ne leur laissait aucune chance d’être pris. Les concours
réservés et examens professionnels pouvaient leur permettre
de trouver une solution statutaire. Hélas cela n’a pu être
le cas dans tous les jurys professionnels et des échecs inadmissibles
de collègues CP sont prévisibles.
- Nous souhaitons vivement qu’une clarification ait bien lieu pour
les CP de cette année et ceux de l’an prochain sur leurs conditions
de réussite aux concours et aux examens !
Dès
à présent, nous pouvons estimer que des places resteront vacantes
aux examens professionnels. Nous demandons la révision de cette situation
et que l’ensemble des 3500 places soient effectivement pourvues.
Notre courrier se veut une alerte forte sur les
conditions inadmissibles du déroulement des concours réservés
et des examens professionnels.
Nous souhaitons qu’une réunion de travail
explore tous les dysfonctionnements de cette année et prépare
les futures sessions dans d’autres conditions.
En vous remerciant de prendre en compte ce courrier,
nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos
sentiments les meilleurs.
Jean-Pierre BLANCHOUIN
Secrétaire Académique
CGT-Educ’Action
Académie de Créteil