Saint-Denis, le 6 juin 2003

Lettre du bureau départemental N°23

A photocopier et à diffuser aux syndiqué-E-s

 

Cher-E camarade,

  

Les jours qui viennent s’annoncent décisifs pour la suite du mouvement de grève engagé dans l’Education Nationale et dans d’autres secteurs professionnels.

La grève tient dans l’éducation nationale même si elle devient difficile dans les établissements qui l’ont commencé il y a 2 mois. Les cortèges éducation nationale 1er et 2nd degrés sont toujours aussi nombreux : le 3 juin par exemple.

Ailleurs la grève est effective dans les transports (SNCF, RATP), aux impôts, chez les territoriaux, dans les hôpitaux, à la Poste, parmi les salariés du conseil général. Taux de grévistes : de 30 à 40%.

La prochaine date de mobilisation, c’est le 10 juin, à l’appel de l’intersyndicale nationale et des confédérations CGT, FO, UNSA, G10 et FSU. Manif à 14h, Place de la Bastille en direction de la Concorde. Ce jour-là ont lieu la table-ronde au Ministère de l’EN et le début du débat parlementaire sur la retraite.

 

Grève, mobilisations, manifestations et actions interprofessionnelles doivent continuer. C’est le moment de nouer des liens avec les autres secteurs, de leur donner un coup de main, de participer à des débats, des actions locales.

L’objectif reste la construction d’un rapport de forces pour obtenir le retrait des projets, l’abandon des mesures d’austérité pour la rentrée 2004, la création d’emplois, la titularisation des précaires, l’abrogation du statut d’assistant d’éducation.

Il faut continuer à participer aux initiatives et manifestations

 

Fillon refuse de retirer ou de négocier sa « réforme ».

Ferry est sous la tutelle de Sarkozy. Reçue au ministère le 3 juin, la FERC-CGT a exigé le retrait du projet de décentralisation. La FERC-CGT a protesté auprès du Ministère contre les menaces de Ferry à l’égard des grévistes de l’Education nationale ainsi que contre l’envoi des forces de l’ordre contre les grévistes.

Intox, désinformation, intervention de la police contre les piquets de grève : voilà la réponse du gouvernement.

M. Chirac et sa majorité parlementaire sont minoritaires dans le pays sur les questions sociales comme le montrent tous les sondages. Au 1er tour des élections, ils n’avaient d’ailleurs recueilli que 19% et 32% respectivement.

 

Nous ne nous laisserons pas abuser ou diviser par des manœuvres. D’autres dates de mobilisation sont déjà envisagées : le 12 juin (épreuve de philo du bac), s’il n’y a pas d’avancées significatives lors de la Table-ronde du 10 juin et par la confédération CGT (voir déclaration confédérale jointe).

Oui, il faut inscrire notre mobilisation dans la durée et tenir bon. D’autres réformes, aussi destructrices (assurance-maladie), attendent. Pour la sécurité sociale, un récent rapport, émanant d’un groupe d’assurances privées, proposent la prise en charge des seules maladies graves par l’assurance-maladie, le reste allant aux assurances privées, aux mutuelles.

 

Concernant les examens, la position du SDEN-CGT Educ’action 93 est de poursuivre la mobilisation en faisant valoir son droit de grève pendant la période de surveillance et de correction des épreuves.

Vendredi 6 juin, le Rectorat de Créteil recevait en audience l’intersyndicale et des représentants de l’assemblée Ile-De-France pour examiner les questions de report des examens et des procédures d’orientation. La CGT entendait y poser également la question du paiement des journées de grève. Vous recevrez le compte-rendu par mail.

 

Nous rappelons que nous sommes intéressés par toutes les informations sur la situation dans les établissements, ainsi que par les adresses mail de tous les syndiqué-e-s pour une circulation plus rapide des informations.

Faites remonter les fiches syndicales pour les précaires.

 

Amicalement.

Michel Bidaux

Secrétaire départemental

Documents joints :

 

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