Saint-Denis,
le 17 janvier 2003
A photocopier et à diffuser aux syndiqué-E-s
Cher-E
camarade,
Mercredi 15 janvier,
Luc Ferry a tenu une conférence de presse pour annoncer les chiffres de
recrutement pour la session 2003 des concours d’enseignants. 30 000 postes
seraient donc ouverts : 18.000 pour le 2nd degré et 12.000
pour le 1er degré. Ces créations, équivalentes à celles de la
session 2002, ne font que compenser les départs en retraite.
Pour le gouvernement qui
avait dans un premier temps annoncé vouloir profiter des départs massifs
à la retraite pour réduire le nombre de fonctionnaires (voir l’audit), cette
annonce témoigne de la peur d’une mobilisation dans l’éducation nationale
et de sa jonction avec celle sur les retraites. Cela participe également
d’une stratégie gouvernementale : annoncer le pire pour ensuite faire
passer des annonces en deçà des exigences.
D’ores et déjà, Ferry annonce
que le travail est entamé pour « gérer de manière rigoureuse les emplois »
et prévoit la baisse du recrutement dans les prochaines années.
Rappelons que ce chiffre
de 30.000 postes ne permettra pas d’améliorer les conditions d’enseignement
actuelles et de remplacement dans les établissements. Ces décisions,
cette fragilité gouvernementale, doivent renforcer la détermination pour
la mobilisation du 28 janvier.
En ce qui concerne les
concours permettant la titularisation des précaires : 2400 postes
seront ouverts aux concours internes, 1800 aux concours réservés et 1750
pour les examens professionnels.
Dans
le même temps, Ferry a présenté le futur statut des 16000 assistants
d’éducation qu’il entend créer en remplacement des 20.000 aides-éducateurs
et 5600 MI-SE. Un premier constat : 16000 créations contre 25600 suppressions,
cela entraînera une baisse du taux d’encadrement dans les lycées. Par ailleurs,
le statut prévu pour les assistants d’éducation est une véritable régression
quant aux acquis des MI-SE :
Ferry s’empresse de rajouter
que ces créations « correspondent au financement par l’Etat »
des fonctions éducatives, mais que les collectivités locales pourraient
compléter ce dispositif par des financements propres : c’est le règne
de l’arbitraire !
Pour refuser ce dispositif,
et refuser la suppression des MI-SE et le licenciement des aides-éducateurs,
la mobilisation doit se développer. Déjà, en Corse des établissements
sont tour à tour fermés, parce que la vie scolaire est en grève. A Besançon,
40% des surveillants sont en grève depuis le 14 janvier. Le Rectorat de
Toulouse est occupé par les MI-SE aujourd’hui 17 janvier. En Ile-de-France,
dans de nombreux établissements, les MI-SE étaient en grève lors de la journée
de grève nationale. Faites remonter les infos sur la mobilisation dans
vos établissements.
Dans
les établissements, il est nécessaire d’organiser des AG pour débattre de
ces questions, ainsi que de celle des retraites pour mobiliser pour le 28
janvier et le 1er février.
La manifestation du 28
janvier partira à 14h, carrefour de l’Odéon vers
la rue du Bac. Nous n’avons pas été invités à la réunion intersyndicale
de préparation. Nous attendons des explications à ce sujet et proposerons
aux autres syndicats la tenue d’une AG après la manif, pour discuter de
la poursuite de la mobilisation.
Retraites :
La manifestation intersyndicale du 1er février (14h, République)
doit être une réussite. Nous devons y mettre au cœur de nos revendications
la question des 37,5 annuités de cotisation pour tous, salariés du public
et du privé. Cela doit se débattre dans les AG d’établissements et peut
également apparaître lors de la manif du 28 janvier. Un 4 pages de la CGT-Ile-de-France
disponible dans les UL ou au SDEN peut être diffusé dans les établissements.
A EDF, après le refus par
les salariés du protocole sur les retraites, le gouvernement veut passer
en force. Affaire à suivre.
Rentrée
2003 : Le Conseil technique paritaire académique (CTPA)
s’est tenu le 17 janvier. Les premiers éléments sur la préparation de la
rentrée 2003 dans l’académie seront communiqués lors de la commission exécutive
du 24 janvier.
Carrières :
La CAPA sur les promotions et avancement d’échelon a été reportée
à la demande des élus syndicaux. En effet, le Rectorat n’avait pas intégré
dans les listes de promouvables les nouvelles dispositions concernant l’avantage
spécifique d’avancement (ASA). Ces dispositions prévoient qu’un-e enseignant-e
exerçant depuis trois ans dans un établissement classé « plan violence »
a une bonification de 3 mois sur son ancienneté et 2 mois supplémentaires
par an à partir de la 4e année (BO N° 30 du 26 juillet 2001).
La date de la prochaine CAPA n’est pas encore connue.
Rappel mutations :
le serveur pour les mutations inter-académiques ferme le 24 janvier. Pour
toutes questions, vous pouvez contacter Yvon-Yvan au 06.71.55.10.15.
Activité
certifiés : Une camarade sera présente à la réunion du
pôle collège de l’UNSEN-CGT. Compte-rendu suivra.
Congrès
confédéral : il aura lieu du 24 au 28 mars 2003 à Montpellier.
Les textes ont normalement été envoyés à chaque syndiqué (sinon ils sont
disponibles dans les UL ou au SDEN). Le débat doit commencer, nous aurons
donc un premier échange le 24 janvier. Nous proposons également une réunion
de discussion des syndiqués du SDEN pour le mercredi 5 février de 14 à 17h
à la Bourse du travail de Saint-Denis. Le ou la délégué-e pour le regroupement
de l’Académie de Paris et de Créteil sera élu-e le 7 février (10h à la maison
des syndicats de Créteil).
Le
prochain numéro de Sden’ergie, à paraître avant les
prochains congés reviendra sur l’ensemble de ces questions. Envoyez-nous
dès maintenant les échos de ce qui se passe dans vos établissements.
L’ensemble
de cette actualité témoigne de l’importance de la commission exécutive du
24 janvier (9h30-16h30 à la bourse du travail de Saint-Denis). L’ordre du
jour proposé est :
Chaque section syndicale
doit y être représentée.
Michel Bidaux
Secrétaire départemental
Documents joints : Convocation-mandat pour
la réunion de la CE du 24 janvier.